Au moins dix-sept morts et près de 40 blessés en deux jours. Tel est le bilan des accidents de la circulation enregistrés, jeudi et vendredi derniers, dans différentes régions du pays. L'accident le plus meurtrier a eu lieu, hier matin, dans la wilaya de Naâma où le dérapage d'un bus de transport de voyageurs a coûté la vie à neuf personnes et a engendré des blessures à huit autres. Selon un communiqué de la Gendarmerie nationale, l'accident s'est produit sur la RN6, dans la commune de Naâma. « Le conducteur d'un autocar de transport de voyageurs, se dirigeant de Béchar vers Naâma, a perdu le contrôle de son véhicule qui s'est renversé quand il a tenté d'éviter une bête de somme qui traversait la chaussée », précise la même source. Evacués vers l'hôpital de Naâma, les blessés ont reçu les soins nécessaires et trois d'entre eux sont rentrés chez eux dans l'après-midi. « 15 autres, dont 5 femmes souffrant de blessures légères, sont sous surveillance médicale », affirme un responsable de l'hôpital de Naâma cité par l'APS. Dans la wilaya de Tiaret, une collision entre un camion et un taxi a causé la mort de quatre personnes alors que cinq autres ont été blessées. Trois d'entre elles sont dans état grave. L'accident s'est produit au niveau du douar El Kheraïssia, à 7 km de la localité de Frenda. Les personnes décédées sont les passagers du taxi collectif. Un autre accident a eu lieu dans la même région quelques heures plus tard ; il a coûté la vie à un bébé de 10 mois et causé des blessures à trois personnes, dont deux femmes. Dans la wilaya de Chlef, un train a percuté, jeudi matin, un fourgon de transport collectif de voyageurs. Bilan de l'accident : quatre morts et quinze blessés (tous des écoliers). Cet accident s'est produit sur la voie ferrée reliant la ville de Chlef à celle de Relizane, à hauteur du passage à niveau non gardé sis au lieu-dit Bocaâ d'El Khlaïf, dans la commune de Boukadir. L'absence de signalisation à ce passage à niveau serait à l'origine du drame. Malgré le durcissement des lois et l'aggravation des peines contre les infractions et le non-respect du code de la route, les accidents continuent de faucher des dizaines de vies humaines chaque semaine. Selon un bilan hebdomadaire de la Gendarmerie nationale, 64 personnes sont décédées et 778 autres ont été blessées dans 433 accidents de la route enregistrés durant la semaine du 28 octobre au 3 novembre, à travers la territoire national. Le document de la gendarmerie donne Sétif en première position des wilayas ayant enregistré le plus grand nombre d'accidents mortels, suivie de celles d'Oran, Chlef, Tlemcen et Batna. « La perte de contrôle du véhicule, l'excès de vitesse, le non-respect de la priorité, les dépassements dangereux, la négligence des piétons et le non-respect de la distance de sécurité sont les principales causes de ces accidents », souligne la même source.