Récemment, le vent a failli arracher le toit d'un chalet alors que les élèves étaient en classe. l Plusieurs établissements scolaires ont été installés dans des chalets au lendemain du séisme de mai 2003. Installés dans des chalets depuis le séisme de mai 2003, les collégiens du CEM Mohamed Hamzaoui de Bordj Menaïel étudient dans des conditions extrêmes. Les portes des classes ne se ferment plus et les fenêtres sont toutes cassées. Les élèves et les enseignants souffrent le martyre pendant les rudes journées de froid. Le vent, qui a failli provoquer, il n'y a pas longtemps, une catastrophe en arrachant le toit d'un chalet au moment où les élèves étaient en cours, constitue une sérieuse menace du fait de la dégradation de ces locaux. Les fils électriques, les interrupteurs et les disjoncteurs sont tous détachés des murs des classes exposant les élèves au danger de mort. En outre, l'insalubrité dans laquelle se trouvent les classes constitue également une énorme contrainte pour l'élève et de l'enseignant. La poussière, les papiers et objets divers jonchent le parterre de toutes les classes pendant plusieurs jours sans qu'elles ne soient nettoyées. Des détritus et autres sources d'odeurs nauséabondes se trouvent autour des classes. Ceci entrave le bon déroulement des cours et offre un décor hideux de cet « établissement ». L'existence de plusieurs portails et accès au CEM fait que des personnes étrangères, n'ayant rien à voir avec l'établissement, rodent autour des classes et circulent en toute liberté à l'intérieur de la cour perturbant souvent le bon déroulement des cours. « On travaille toujours dans un climat d'insécurité vu le nombre de personnes étrangères qui viennent tourner autour des classes », témoigne une enseignante. Par ailleurs, les lycéens de la commune de Sidi Daoud n'en finissent pas de subir les effets du séisme d'il y a six ans. Et pour cause, le projet de reconstruction du lycée de cette localité connaît des retards considérables. Les souffrances endurées par les élèves n'attirent pas l'attention des responsables en charge du secteur. Aujourd'hui, les élèves sont scolarisés dans des chalets trop dégradés et dépourvus du moindre confort ou commodité. « Nos classes sont dans un état qui ne donne plus envie d'étudier. Si cela persiste, nous boycotterons les cours durant cet hiver », nous dira Amine, un élève de 2e année secondaire. Les appréhensions des élèves de cette localité sont accentuées par les blocages que connaît le projet de reconstruction du lycée dont les travaux sont à l'arrêt depuis plus de quatre mois. « A ce rythme, ce projet risque ne jamais voir le jour », tempête notre interlocuteur. Contacté, le P/APC de cette localité reconnaît que la situation dans laquelle évoluent les lycéens est vraiment préoccupante. Notre interlocuteur explique le blocage du projet du lycée par des problèmes d'ordre foncier. Des contraintes qui sont à l'origine des retards que connaissent la plupart des projets affectés pour le secteur de l'éducation dans la wilaya de Boumerdès. Malgré le manque d'établissements scolaires, tous paliers confondus, les responsables devant lever les contraintes qui bloquent ces projets font preuve d'une inertie inégalée. Et le cas du lycée de Sidi Daoud qui est inscrit au lendemain du séisme de 2003 en est un exemple parmi tant d'autres. M. M., R. K.