Les traitements des hépatites B et C évoluent de plus en plus. De nouvelles approches thérapeutiques sont en cours d'étude et offrent de meilleurs taux de réussite du traitement. L'espoir de voir des patients souffrant d'une hépatite B ou C guéris peut être selon les spécialistes permis dans les prochaines années. Deux études phares ont été présentées lors du 60e congrès de l'Association américaine de l'étude des maladies du foie organisé à Boston, aux Etats-Unis, du 31 octobre au 3 novembre auquel ont pris par près d'une vingtaine de médecins algériens. « Cette rencontre nous permettra de mettre à jour nos connaissances en matière de traitement des Hépatites B et C », ont tenu à souligner certains d'entre eux. Ces études portent sur les résultats importants du traitement de l'hépatite B chronique et sur la nouvelle approche thérapeutique dans l'hépatite C qui consiste à combiner le traitement classique avec des inhibiteurs. Ce qui améliore considérablement la qualité de vie des patients. Les spécialistes ont expliqué que dans le traitement de l'hépatite chronique B avec pégasys, la proportion de patients présentant une rémission durable est significativement plus importante que sous l'actuel traitement de référence. Les patients traités pendant une année sous cette molécule satisfaisaient au critère d'évaluation primaire, à savoir la séroconversion HBs qui est un événement très rare, assimilable à une guérison. Cette étude présentée par le Pr Patrick Marcellin, hépatologue à l'hôpital Beaujon, à Clichy en France qui estime qu' « il nous faut des nouveaux médicaments efficaces comme le Pegasys pour traiter l'hépatite B chronique AgeHb négative, dont la prévalence augmente, dans le monde ». Pour lui, les thérapies disponibles comportent des lacunes. « Elles suscitent une réaction au traitement, mais les taux de rechute sont élevés après l'arrêt de la thérapie, de sorte que les taux de réaction soutenue sont faibles. Par conséquent, il est devenu courant d'administrer aux patients des nucléosides, ou des analogues nucléosidiques, de manière indéfinie et nous savons que cette stratégie est associée aux risques de résistance et d'incidence à long terme sur l'innocuité. » Les résultats de l'étude ont montré que l'interféron Pegylé 2A assure une augmentation du contrôle immunitaire sur le virus de l'hépatite B. Pour ce qui est de l'hépatite C, les réponses aux traitements actuels sont insuffisantes du fait de leur mauvaise tolérance et de leur efficacité limitée, particulièrement chez les patients infectés par un génotype 1 ou 4. Le génotype 1 du VHC est le plus résistant aux traitements, or, il serait responsable de 70% des cas connus d'hépatite C aux Etats-Unis, au Japon, en Europe occidentale et en Algérie. Il y a donc un besoin pressant de thérapies plus efficaces et moins toxiques dont moins de 50% des patients obtient une réponse virologique soutenue avec le traitement actuel. La nouvelle étude suggère un nouveau schéma thérapeutique sans l'interféron et la Ribavirine. La combinaison entre le Pégasys et des inhibiteurs polymérases et des inhibiteurs de protéases serait une meilleure approche qui présente une chance de guérison. L'institution médicale, Cockrane, reconnue par les autorités sanitaires et les gouvernements de par le monde pour son indépendance totale et sa crédibilité scientifique, a mené 8 études qui ont été présentées à l'Aasld. Ces dernières portent sur l'interféron Pégylé alpha2A, en comparaison avec le Pegintron. Ces études initiées par les professeurs Ascione et Colombo, ainsi que l'étude Ideal, ont démontré la supériorité du Pegasys, qui donne chez les patients 10% de réponse de plus que le Pegintron, notamment pour la réponse virale soutenue (RVS).