Des études scientifiques offrent aujourd'hui d'énormes espoirs pour le traitement de l'hépatite B. Qu'en est-il exactement ? La nouvelle approche thérapeutique offre effectivement plus de moyens pour lutter contre l'antigène HBs, le marqueur de la maladie. L'interféron alfa 2A permet d'éliminer l'antigène HBs ainsi que l'apparition d'anticorps anti-Hbs ce qui est synonyme de guérison. Donc, le traitement est évalué avec la charge virale et de nouveaux critères sont là, depuis une année et nous permettent d'évaluer l'efficacité thérapeutique qui est le dosage quantitatif de l'antigène HBs. C'est à partir de là que nous décidions de continuer ou d'arrêter le traitement chez certains patients sur la base de différents critères. L'association de pegasys alfa 2a avec un analogue entécavir ou tenofovir est aussi envisagée en cas de non-réponse. Les traitements contre l'hépatite C semblent s'améliorer, donnant de meilleurs taux de réussite selon certaines études. Comment cela se présente-t-il ? De nouvelles molécules plus efficaces seront disponibles d'ici 2011. Il sera question de l'associaton de l'interféron alfa 2a avec des inhibiteurs polymérases et des inhibiteurs de protéases. Mais il y a lieu de signaler qu'un suivi rigoureux du patient doit être assuré. Comme il est question aussi de l'observance du traitement par le patient pour avoir de meilleurs résultats. Ce traitement est indiqué surtout chez les patients non-répondants au schéma classique. Pensez-vous qu'avec ce mode de traitement , il soit possible aujourd'hui de réduire le nombre de cas souffrant de l'hépatite B ? Il est évident que si des personnes souffrant de l'hépatite B ou C sont prises en charge correctement, leur état de santé se stabilise et ne risque pas de développer un cancer du foie. Il y a lieu de dire que la prévention reste l'élément essentiel pour éviter la contamination. Ceci doit passer par des campagnes de sensibilisation et d'information sur les risques et les dangers des hépatites. Nous sommes le seul pays où l'on dépiste obligatoirement ces hépatites chez la femme enceinte, notamment l'hépatite B. Un nouveau-né de mère infectée risque d'être porteur chronique dans 90% des cas.