Les enseignants du lycée Bekkaï Mohamed, à Hassi Bounif, ont réagi à la situation qui prévaut au sein de leur établissement par le biais d'une lettre de protestation adressée au directeur de l'Education d'Oran. Les protestataires qui sont entrés dans une logique d'arrêt de cours cyclique quelques heures par semaine, entendent par cet ultime geste attirer l'attention de la tutelle pour un règlement définitif de leurs problèmes. Les signataires du document énumèrent une série de doléances qui n'ont, « jusque-là, pas trouvé de solutions malgré nos différents appels, et ce depuis des années. » L'environnement direct du lycée, la porte d'entrée donnant sur une ruelle défoncée où les eaux usées se la disputent aux détritus, l'état des salles de cours et spécialement les laboratoires qui se trouvent envahis par les eaux de pluie qui s'infiltrent à travers les fils électriques. Entre autres problèmes soulevés par les contestataires, l'exiguïté de la salle des professeurs et sa perméabilité aux eaux de pluie ainsi que la présence d'une classe isolée de l'enceinte du lycée qui a été, l'année dernière, au centre d'une polémique entre enseignants et direction de l'établissement lorsque trois voyous ont fait irruption à l'intérieur de la salle et ont fait sortir un élève de force sous l'œil incrédule de l'enseignante de mathématiques. La mairie de Hassi Bounif avait réagi à l'époque des faits en dépêchant un élément de la garde communale en faction devant le lycée, mais cette initiative reste en deçà de l'attente des enseignants qui demandent au directeur de l'Education d'intervenir en vue de régler les problèmes rencontrés. En attendant une éventuelle prise en charge de leurs doléances, les P.E.S. à Hassi Bounif continuent de débrayer une fois par semaine.