Ainsi, le Syndicat autonome des paramédicaux (SAP) a annoncé le gel du mouvement de protestation après «avoir obtenu satisfaction auprès de la tutelle sur les trois points essentiels de la plateforme de revendications», explique Lounès Ghachi, président de ce syndicat, contacté hier. Une réunion a été tenue, jeudi dernier, entre les représentants du ministère de la Santé, sous la direction du secrétaire général du département, et les responsables du SAP. Le ministère s'est engagé à l'application du statut particulier des paramédicaux à partir de juin prochain. La réunion a été sanctionnée par un procès-verbal portant par écrit les promesses de la tutelle à la revalorisation des primes de garde et la généralisation de la prime de contagion ainsi que la réintégration de 23 000 travailleurs contractuels, explique le même syndicaliste. «Nous estimons avoir obtenu gain de cause, nous laisserons un délai pour la tutelle. Si ces décisions ne sont pas appliquées, le syndicat reprendra son action de protestation. C'est en tout cas la décision du bureau national mandaté par le conseil national qui s'est réuni à l'issue de la rencontre avec les représentants du ministère», menace M. Ghachi. De son côté, la Coordination nationale des corps communs de la santé, affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a décidé, après de longs débats, de geler, elle aussi, le mouvement de protestation. L'annonce de la signature par le Premier ministre des décrets portant revalorisation de l'indemnité de garde et de la prime de contagion des professionnels de la santé et le souci de «ne pas pénaliser les malades» semblent avoir eu leur effet sur les grévistes. Après près de six semaines de grève, les corps communs ont opté enfin pour le gel de la grève. Les revendications de ces derniers concernent en premier lieu la révision du régime indemnitaire dans son volet lié notamment à la prime de contagion. A rappeler que la proposition de la tutelle concernant la hausse de cette prime à 7200 DA/mois selon le grade a été rejetée par le syndicat qui revendique une autre répartition «selon le risque et non le grade».