Le syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a entamé lundi une grève de trois jours pour protester contre l'application "partielle" du statut particulier de ce corps par la tutelle, a-t-on constaté au niveau de certains établissements hospitaliers. Selon le secrétaire général du syndicat, M. Lounes Ghachi, la grève observée à l'échelle nationale a été suivie "à 90% dans les régions de l'intérieur du pays" et "à 100% dans les wilayas du centre". Cette grève intervient en guise de protestation contre l'application "partielle" du statut particulier du corps paramédical adopté en 2011, appliqué jusque là à "seulement 20%". Il a rappelé que le syndicat attendait l'application de son statut particulier par la tutelle avant d'appeler à la grève de décembre 2012. Le bureau du syndicat avait alors décidé d'observer une grève périodique de trois jours tous les mois jusqu'à la satisfaction des revendications. M. Ghachi a appelé, à cette occasion, le ministère de la Santé à "honorer ses engagements" vis-à-vis de ce corps pour appliquer le reste de son statut particulier. Il a appelé à cet effet à la prise en charge des revendications du corps paramédical notamment la formation, les primes de permanence et de contagion et le régime indemnitaire. Par ailleurs, M. Ghachi a insisté sur la "définition" d'un barème de promotion propre à chaque grade car, a-t-il dit, il "n'existe aucune différence" entre un paramédical débutant et celui qui a exercé plus d'une dizaine d'années. De son côté, le chargé de communication au ministère, M. Salim Belkassam, a indiqué que le ministère souligne la nécessité d'accorder la priorité au dialogue. Il a affirmé par ailleurs que le ministère répond aux préoccupations objectives et oeuvre à la prise en charge des revendications légitimes.