Mise en scène par Abderazak Bouchenak, son avant-première sera donnée jeudi prochain à la maison de la culture. Cette nouvelle pièce est une adaptation du roman du grand écrivain algérien Rachid Boudjedra «L'escargot entêté». L'œuvre annoncée comme un monodrame, apparaît au fur à mesure de son déroulement comme une tragédie. Le thème du spectacle où les rôles sont distribués à trois artistes, est axé sur le fléau de la corruption, un sujet d'actualité ici et ailleurs. El Far Jhar Nhar est l'histoire de Saci (Toufik Mezaâche), un éboueur enchâssé dans sa vie intérieure par la folie quotidienne. Mais Amina sa voisine (Nour Chams Loukia, 10 ans), fait irruption dans sa vie, comme pour le détourner de ses pensées. Camacho, de son vrai nom Rouguim Nouri, mettra en scène un personnage de l'ombre, un intermédiaire entre la folie et l'amour. Une fable politique qui traite les folies d'un simple citoyen dépassé par les problèmes inextricables d'une ville. Notons, par ailleurs, que Toufik Mezaâche, avec plus de dix ans dans le monde du théâtre, a, le moins qu'on puisse, dire réussi le passage d'un genre théâtral vers un autre, du monologue vers le one man show, et vice versa. Avec «Retard», «La générale», «Lamfartes» et «One two three, viva l'Algérie», l'artiste qu'on ne présente plus, est l'un des porte-drapeau du mouvement théâtral de la capitale des Hauts-Plateaux, un vivier de comédiens qui ont fait leurs preuves. Les férus des planches qui connaissent bien Toufik Mezaâche, qui n'aime pas la facilité et le travail simpliste, sont curieux de découvrir la nouvelle pièce de l' «lamfartes».