L'APC des Eucalyptus a programmé plusieurs rencontres de sensibilisation contre les intoxications alimentaires, durant lesquelles des spécialistes en épidémiologie donneront des conférences sur les risques de ce phénomène, qui a pris de l'ampleur dans notre pays depuis 2008, et les précautions quotidiennes à prendre, surtout en été, a-t-on précisé. A cet effet, le service communal en charge de l'hygiène indique que le personnel médical est mobilisé à la polyclinique, ainsi que dans les centres de proximité existants dans les cinq grands sites peuplés de la commune des Eucalyptus, qui compte plus de 180 000 habitants. «Une population qui se retrouve, chaque été, devant des risques menaçant la santé publique», dira un médecin. A commencer par l'exemple de la contamination de 2009, provoquée par des produits pharmaceutiques jetés dans la décharge publique, avant son éradication, en 2011, puis celui de la viande hachée commercialisée dans de mauvaises conditions d'hygiène, à travers les quartiers populaires. «Ces viandes ont été à l'origine des cas d'intoxications alimentaires, notamment à Ouled Elhadj», rappelle-t-on, enfin. L'intoxication a touché des visiteurs, suite à la consommation de yaourts dans un fast-food, ce qui avait causé une panique au sein des habitants de la cité des 917 Logements et ses alentours. A titre de prévention, l'administration locale des Eucalyptus souligne également que des actions de sensibilisation seront menées en direction des citoyens des sites urbains et semi-urbains, «afin d'appliquer les précautions recommandées par la Direction de la santé et de la population et de la réforme hospitalière auprès de la wilaya d'Alger, qui vient d'animer, ces jours-ci, plusieurs séminaires et de lancer des actions de sensibilisation visant la prévention sanitaire au sein des milieux sociaux, de travail, ainsi que des espaces publics où la consommation de produits alimentaires pourrait provoquer des intoxications qui n'épargneraient personne», précise encore notre source. Par ailleurs, des médecins soutiennent que «même si de graves cas d'intoxication n' ont pas été ,fort heureusement, signalés jusqu'ici, les services de la santé auprès de la wilaya d'Alger viennent de prévoir une série de séminaires et de rencontres médicales, dans les communes périphériques, portant sur la prévention contre cette menace qui relève de la santé publique». Cependant, des sources médicales locales font état d'inquiétudes relatives «au manque de matériel médical approprié pour la détection et le traitement d'éventuels cas d'intoxications alimentaires». Sachant que dans le même objectif de prévention, «les CHU, polycliniques et dispensaires sont mobilisés pour prendre en charge des cas qui pourraient survenir n'importe quand, notamment dans le milieu rural et semi-urbain de la commune», indique notre interlocuteur, tout en mettant en avant que «28% des intoxications alimentaires sont dues aux viandes et au non-respect des conditions d'hygiène et de conditionnement, notamment de certains produits, comme les œufs, le lait et les fromages, ainsi que les produits en conserve exposés au soleil», précise-t-on.