Les habitants de la wilaya de Annaba sont victimes depuis quelques jours, d'une sérieuse perturbation dans la distribution de l'eau potable. Cette incommodité inaugure la saison estivale dont l'ouverture a été annoncée jeudi dernier. Outre les citoyens et les vacanciers qui commencent à affluer sur le littoral annabi, une autre catégorie très fragile s'est greffée aux victimes de ce désagrément. Il s'agit des insuffisants rénaux chroniques, dont l'une des cliniques spécialisées qui leur assure l'hémodialyse a dénoncé cette situation en adressant une lettre aux autorités nationales, locales et judiciaires pour dégager toute responsabilité pénale si par malheur un des patients meurt par défaut d'une séance d'hémodialyse. «Nous prenons en charge 110 malades chroniques à dialyser dont la majorité est aggravée par d'autres pathologies lourdes. Notre grand problème actuel est les coupures d'eau récurrentes sachant que le liquide intervient en grande quantité dans l'opération. De ce fait, nous sommes otages de certains employés de la SEATA de Annaba pour l'approvisionnement en camions-citernes. Ce que n'était pas le cas avec l'ancien responsable. Malheureusement depuis avant-hier le problème a resurgi et les 110 malades ont été obligés d'écourter leurs séances par manque d'eau nécessaire pour la séance de dialyse. De ce fait, nous portons à votre connaissance que nous dégageons notre responsabilité, car à partir de ce jour (hier) nous sommes en panne sèche», a écrit M. Belbey, le gérant du centre d'hémodialyse El Ferdaous, situé à Réfès Zahouane (Ex-Toche). Devant la gravité de cette situation, nous avons contacté la Seata. Le responsable de la communication de cette société s'explique: «C'est une fuite brusque qui s'est déclarée dans la conduite principale du barrage Mexa qui alimente la wilaya de Annaba. Le problème est général et les réparations sont en cours.» Entre-temps, les malades souffrent et guettent la moindre information ayant trait à la reprise de l'approvisionnement en eau potable dans le contre de dialyse où ils sont pris en charge. Si le problème ne se règle pas dans les plus brefs délais, il y aura un risque de mort d'homme, et la responsabilité pénale pourrait être endossée par la Seata.