Que font les autorités de régulation face à la fraude, la corruption à grande échelle, au trafic, et à la non-application des textes judiciaires ? Où en est le conseil de la concurrence qui a été créé en 1995, renouvelé en 2003 et modifié en 2008 ? Autant de questionnements et préoccupations relevés à l'initiative de jeunes enseignants encadrés Mme Zahia Moussa professeur en droit public à la même université. Sachant que chaque secteur économique a une autorité de réglementation, pourquoi alors y a-t-il tant de scandales et autres affaires de corruption, à commencer par l'affaire Al Khalifa, en passant par celle de l'autoroute Est-Ouest, celle de Sonatrach (1, 2 et 3), mettant en cause l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil, pour arriver au dernier scandale en date, celui de Sonelgaz ? Et pourquoi existe-t-il tant de déséquilibre dans l'économie algérienne ? Que font alors dans ce cas les membres de ce conseil et les autorités chargées de la régulation économique ? Sont-ils complices ? Ont-ils bénéficié de privilèges en contrepartie de leur silence ? Ont-ils peur ? Ou ont-ils fait l'objet d'intimidations ? Tout un débat courageux qui a été ouvert par les enseignants et leurs invités, afin d'essayer de trouver des réponses, ou même des solutions pour protéger le consommateur et moderniser l'économie nationale. En marge des débats, Mme Zahia Moussa nous a fait la déclaration suivante : «Toutes ces autorités de régulation sont des autorités formelles, la plupart des sociétés fonctionnent sans contrôle, il y a aussi une contradiction dans les lois et les textes juridiques».