Les services vétérinaires dans la wilaya de Aïn Defla sont en état d'alerte maximale ces derniers jours, pour tenter de circonscrire d'éventuels foyers de la maladie de la langue bleue ou blue tongue, apprend-on auprès des services concernés. Cette maladie, qui touche principalement les ovins, a déjà frappé le mois écoulé au niveau de la commune de Bir Ould Khelifa (sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla) où 54 cas avaient été détectés sur 1200 têtes d'ovins contrôlés. Pour autant, les risques sont toujours présents, particulièrement dans les zones frontalières avec les wilayas où l'épizootie avait été signalée récemment, telles que la wilaya de Chlef où 40 moutons ont été décimés par la maladie, selon une source locale. A noter que la fièvre catarrhale prolifère à la faveur de conditions climatiques particulières, alternant périodes de chaleur et taux d'humidité élevé. En outre, le virus de cette maladie peut se propager rapidement par l'action des vents. Aussi, l'inspection vétérinaire de la wilaya de Aïn Defla a entrepris une vaste opération de dépistage et de lutte contre cette maladie. L'opération a déjà touché 8 communes comptant des zones réputées à haut risque et 22 zones ont reçu les traitements nécessaires. Ces opérations devront se poursuivre et les éleveurs sont appelés à se rapprocher des structures compétentes et à se montrer vigilants en veillant sur leur cheptel et en signalant le moindre symptôme lié à cette maladie. Ces précautions prises par les responsables du secteur de l'agriculture, tout comme les craintes des éleveurs, sont des plus justifiées à l'approche de l'Aïd El Adha, tandis que les citoyens appréhendent surtout une envolée du prix du mouton en cas d'atteinte du cheptel. Des craintes légitimes au vu de la flambée des prix de la viande rouge, constatée actuellement dans les commerces de la wilaya où le kilogramme de viande ovine et bovine est cédé à 1000 DA.