Le Premier ministre a préféré faire l'impasse sur d'importants chantiers, dont celui de la réalisation d'équipements éducatifs. Djamel Berrimi, frais émoulu secrétaire général de la wilaya d'Alger, a annoncé, en marge de la session de l'APW, tenue sans le wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou, contraint d'assister à la réunion gouvernement-walis, que les deux projets phares, réalisés sur les hauteurs d'Alger seront livrés à la prochaine rentrée universitaire. Ces projets, confiés à des entreprises algérienne et turque, ont connu des retards dus principalement au manque de main-d'œuvre, à l'absence d'entreprises sous-traitantes et au retard dans l'équipement des infrastructures. La direction des équipements de la wilaya d'Alger devrait passer la main au secteur de l'enseignement supérieur. Reste que cette administration, fortement bureaucratisée, risque de ne pas installer dans les délais le mobilier nécessaire. Devant être réalisé, initialement à Dergana, à l'est d'Alger, le projet de construction de la faculté de médecine, projet inscrit du temps du Gouvernorat du Grand Alger (GGA), a été localisé au lieudit Ziania (Chateauneuf), à cheval entre les communes de Ben Aknoun et d'El Biar. Cosider Construction, a pris en charge en avril 2008 ce projet qui a suscité quelques appréhensions, en raison de son emplacement. Des constructions illicites et des bases vie d'une entreprise de bâtiment ont été démolies avant de pouvoir lancer ce projet dont le délai initial de réalisation était de 30 mois. Oeuvre du BET allemand M+W Zender, le projet inscrit en 2006, a nécessité l'allocation de plus de 5 milliards de dinars. Le ministre de l'Enseignement supérieur, Rachid Harraouabia, qui a effectué des sorties sur le site, a suggéré l'attribution de gré à gré du segment équipements, pour pouvoir livrer à la prochaine rentrée ce joyeux architectural. Cosider a, nous annonce-t-on, achevé les finitions des salles de cours et des amphithéâtres. Livraison à la rentrée ? La faculté sera composée de trois départements : celui de médecine de 6000 places, chirurgie et pharmacie avec 2000 places chacun. L'autre projet d'équipement important, lancé par la wilaya d'Alger, a été réalisé à Saïd-Hamdine (Bir Mourad Raïs). Ce projet a connu, là aussi, des retards dus principalement au relogement des familles installées à cet endroit de la rocade sud. Confié à un groupement d'entreprises turques (Kuzu et Aslan) et un BET tunisien, Studi International, le projet peut recevoir 10 000 étudiants qui seront répartis dans 22 amphithéâtres, 58 salles de cours, un auditorium de 1000 places, une bibliothèque de 500 places et un bloc administratif. La livraison des équipements est tributaire de l'achèvement des finitions dans certaines parties (amphithéâtre, salles de cours). Le ministre de l'Enseignement supérieur a parlé de confier ce marché de gré à gré, sauf que quelques mois après la visite de M. Harraoubia, le projet n'est toujours pas complètement terminé. Même la cascade d'eau, devant être réalisée à l'entrée de la faculté, sur la rocade sud, n'est pas achevée. Sera-t-on confronté à de nouveaux retards dans la livraison de ces structures qui devaient être initialement ouvertes aux étudiants en 2010 ?