Contrairement aux années précédentes, le service social de l'APC de Baraki mise sur l'exactitude des données relatives au nombre de familles nécessiteuses pour une distribution équitable du couffin de Ramadhan. Cette opération bénéficiera, en priorité, aux personnes en difficulté, ainsi qu'aux familles nécessiteuses. Les comités de quartier, intégrés dans l'opération de recensement, sont toutefois ahuris par les exigences parfois «exagérées» à l'encontre des nécessiteux.Le recensement a toujours été contraignant et épineux, vu le nombre limité de couffins à octroyer, car, cette fois, le nombre de nécessiteux a beaucoup augmenté. Selon une source municipale, le nombre de couffins à distribuer a augmenté cette année de 3000 par rapport à 2010 et de 200 par rapport à l'année dernière. A cette opération de recensement ont pris part, outre la société civile, les Scouts musulmans algériens (SMA), le Croissant-Rouge algérien (CRA) et des représentants de la Direction de l'action sociale. Ce dernier service supervise, depuis 2007, cet événement de solidarité pendant ce mois sacré, mais ses employés se disent agacés par ce qu'ils qualifient «d'interférences de prérogatives». Les chefs de famille affirment être déroutés par cette situation : ils disent avoir été inscrits par des agents, puis rayés de la liste par d'autres. Beaucoup de familles défavorisées des quartiers d'El Merdja, Haouch Mihoub, entre autres, ont fait remarquer que jusqu'en 2011, ce sont les personnes dites en difficulté qui avaient bénéficié de la plus grosse partie des couffins de Ramadhan. Tandis qu'un nombre important de familles déplacées, marginalisées et même des personnes handicapées, rencontrées à Bentalha, n'en ont aucunement bénéficié. «Si ce n'était pas l'intervention des scouts, nous aurions été privés de cette aide de l'Etat», se désole un représentant d'un groupe de cette frange sociale. Autre problème : des habitants des agglomérations périphériques, à savoir Lamirate et le site du «13 ha» ignorent les conditions à remplir pour bénéficier du couffin de Ramadhan. Pourtant, l'administration locale estime qu'un effort a été fait à la veille du mois sacré. «Il faudrait, cette année, élaborer minutieusement des listes qui comprennent les personnes en détresse et les familles démunies. L'opération de recensement a été lancée avant le début du carême, et l'on a ouvert même une voie de recours à la portée des représentants de la population», souligne l'APC de Baraki, qui affirme également que plus de 10 000 couffins ont été distribués, les premiers jours du Ramadhan. Avouant néanmoins, l'existence de quelques difficultés, un responsable municipal assure enfin que la distribution se fait graduellement pour «pouvoir faire bénéficier le plus grand nombre de nécessiteux».