Lyon/De notre envoyé spécial Lancée en 2003, la coopération décentralisée entre le grand Lyon et la ville de Sétif prend désormais forme, sachant que de nombreux points inscrits dans la feuille de route sont lancés. «La mise en réseau des pôles et clusters rhônalpins et sétifiens pour encourager des partenariats industriels avec les entreprises de Sétif, notamment dans les secteurs de l'industrie plastique, l'électronique, l'agro-alimentaire et les métiers de la construction est l'objectif de la coopération entre le grand Lyon et la ville de Sétif. La mise en lumière de la mosquée Al Atik et de la place de l'Indépendance ainsi que la formation des équipes d'éclairagistes de l'APC de Sétif est un des points du programme. L'aménagement des espaces verts et les espaces publics, en travaillant sur un programme de formation dans les domaines du paysagisme, de l'horticulture et des jardins figure en pole position de la feuille de route. La création d'une agence d'urbanisme à Sétif qui sera capable de répondre à la forte expansion de la ville, et qui bénéficiera de l'expertise lyonnaise dans le domaine des grands projets urbains est l'autre important axe de la coopération», dira Mme Hardi Zouina chargée du dossier économique au niveau du consulat général de Lyon. Notre interlocutrice n'a pas omis de souligner que l'engagement des autorités des deux villes, à l'origine de l'initiative, a insufflé une dynamique à la coopération suivie de près par le Consulat général un trait d'union entre les deux rives. «Un protocole de coopération entre Villeurbanne et El Eulma, a été signé le 27 octobre 2011, au siège de la mairie de Villeurbanne, lors du déplacement du président de l'APC d'El Eulma à Lyon. Les axes ciblés étaient l'urbanisme, l'aménagement et l'amélioration en matière de traitement des déchets ménagers, les échanges d'expertise en matière des ressources financières des collectivités locales, la santé et l'environnement. Plusieurs échanges de délégations et de techniciens ont ainsi eu lieu, suite à la signature de cette convention», précise notre interlocutrice qui a bien voulu nous parler du portail mis à la disposition des innombrables compétences nationales résidentes à Lyon, où vivent 149 000 Algériens dont 80% sont originaires de la région de Sétif, disant: «Un portail web créé par les services du Secrétariat d'Etat en charge de la communauté nationale à l'étranger en collaboration avec le Ministère de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication, destiné aux compétences nationales établies à l'étranger, a été lancé le 15 avril 2013. C'est une interface entre les compétences nationales établies à l'étranger et les institutions algériennes. Il se veut un moyen de communication qui permettra à nos compétences établies à l'étranger, en s'y inscrivant, de soumettre les projets qu'ils désirent réaliser en Algérie aux institutions et organismes algériens compétents. Ces mêmes compétences peuvent par là même bénéficier du contenu des bases de données qui s'y trouvent, (compétences, projets et organismes). Notre poste a ainsi procédé à la diffusion et à la vulgarisation de cette information auprès des compétences nationales relevant de notre circonscription consulaire, lesquelles ont commencé à s'y inscrire.» Faisant de la coopération entre les deux pays, l'une de ses importantes missions, le Consulat général, qui n'est pas un bureau de l'état civil, ne ménage aucun effort pour attirer et inviter les hommes d'affaires français à investir en Algérie. «La région Rhône Alpes possède un tissu industriel très dense et abrite des pôles d'excellence multiformes. Tenant compte de tous ces atouts, notre poste œuvre pour rapprocher davantage cette région de l'Algérie, à travers, d'une part, le soutien de toutes formes de coopération, de partenariat ou d'échanges susceptibles de ramener le savoir-faire et l'expertise à notre pays, et d'autre part, la promotion des opportunités d'affaires qu'offre le marché algérien en faisant connaître toutes les potentialités de l'Algérie, et en communiquant, à chaque fois que l'occasion est donnée, les grandes orientations de la politique économique algérienne ainsi que les lois et les textes réglementaires régissant l'investissement dans notre pays. Dans cette perspective de rapprochement entre la région et l'Algérie, notre poste consulaire, compte organiser prochainement, en partenariat avec des opérateurs économiques de la région, une mission économique en l'Algérie composée d'une trentaine d'entreprises rhônalpins de différents secteurs d'activité», dira en ce sens Abdelkader Kacimi El-Hassani, le Consul général, qui ajoute : «Suite aux orientations du Secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l' étranger, Le poste consulaire de Lyon, a entrepris depuis janvier 2011, plusieurs rencontres, par secteur socioprofessionnel, en direction de la communauté nationale établie dans sa circonscription consulaire, en vue de lui permettre de tisser des liens entre elles d'une part, et d'autre part d'examiner les voies et moyens d'établir des passerelles entre cette même communauté et son pays d'origine. Ces réunions ont abouti à la mise en place d'un «réseau», composé d'une centaine de compétences représentant toutes les corporations socioprofessionnelles, activant à Lyon. Ce réseau a été réuni et lancé lors du passage à Lyon de Belkacem Sahli, secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger, le 6 avril 2013.» Notons par ailleurs qu'aux fins de donner l'impulsion nécessaire à la coopération décentralisée, une délégation de la région Rhône-Alpes s'est rendue en janvier 2003 à Alger, Sétif, Constantine et Annaba. Suite à ce déplacement, une déclaration d'intention de coopération (D I C), a été signée entre la wilaya de Sétif et la ville de Lyon en décembre 2003. Signature, en mars 2006, d'un protocole de coopération décentralisée, donnant un cadre général à différents échanges entre les villes de Lyon et Sétif portant sur quatre axes de coopération, à savoir le développement des partenariats économiques, l'éclairage public (mise en lumière de la mosquée El Attik), les espaces verts et le développement urbain. En 2009, ce protocole a été reconduit pour la période 2010-2012 et redéfini en une convention de coopération.