Une parcelle de terrain est au centre d'un litige à Ouzellaguen entre l'APC et une famille qui s'oppose « farouchement » à la poursuite des travaux de réalisation d'un projet entamé sur cette parcelle et qu'elle réclame comme son propre bien. L'affaire, qui a été présentée devant la justice et a épuisé toute la procédure légale, perdure et l'APC revendique aujourd'hui l'exécution de la décision du conseil d'Etat qui lui donne gain de cause. Le président de l'APW de Béjaïa, Hamid Ferhat, en a fait sa revendication et vient de saisir le ministère de la justice, Tayeb Belaïz, par un courrier où il met en avant « l'atmosphère électrique » que suscite ce litige mais, surtout, pour rappeler que la loi est applicable à tout algérien fut-il… « conseiller auprès de la cour suprême ». C'est la qualité du présumé propriétaire que met en avant le P/APW qui, à travers sa correspondance, veut sensibiliser le garde des sceaux sur ce qu'il considère un cas de « démonstration de force ». Hamid Ferhat est revenu dans le détail sur les épisodes houleux qui ont rythmé ce litige dont le dernier a fait le tour de la ville. « Le plus dangereux, écrit M. Ferhat, (…) c'est que le 19/10/2009 alors que les fonctionnaires du service technique de la commune se sont rendus sur le terrain, en compagnie d'un chauffeur, pour les besoins de mesurage et du commencement du projet, le sus cité les surprend en les chassant avec violence et menaces. Plus encore, il s'est permis de prendre en otage même le véhicule de la commune ». « Et tout cela n'a aucune explication si ce n'est celle d'une démonstration de force en usant de la puissance de son poste en sa qualité de conseiller auprès de la cour suprême » déduit le P/APW qui cite nommément le concerné. « En bénéfice des circonstances aggravantes et en rapport aux préjudices matériels et moraux portés, par outrage, à l'institution de la commune, à celle de la cour suprême et à celle de la justice ainsi que les troubles à l'ordre public que peuvent provoquer de tels faits, nous vous demandons les plus exemplaires mesures disciplinaires et la saisine immédiate de la justice » écrit M. Hamid Ferhat au ministre Tayeb Belaïz. Nos tentatives d'entrer en contact avec le mis en cause, pour écouter sa version, par l'intermédiaire d'un de ses proches, sont restées malheureusement vaines.