Accusé par le président de l'APW de Béjaïa, dans une lettre adressée au ministre de la justice (voir notre édition du 15 novembre 2009), de se mettre au dessus de la loi dans un litige foncier qui l'oppose à l'APC d'Ouzellaguen, M. Amokrane réagit à travers un « droit de réponse » signé par les membres de sa famille. Les héritiers Amokrane revendiquent la propriété de la parcelle en litige en notant l'existence d'un acte notarié « établi le 13 juin 1947 ». « Nationalisés en 1973, nos terres nous ont été restituées en 1990 » écrivent-ils en faisant référence à des arrêtés de restitution datant de 1974 et 1975 et émanant de la commission de recours de la wilaya de Sétif. « De plus la parcelle de terrain concernée par le projet de gare routière (…) figure parmi les 77 hectares restitués par le wali de Béjaïa en date du 19/12/1993. Deux arrêtés de préparation des deux experts ont inclus cette même parcelle, qui ne peut conséquemment pas être exploitée dans un délai de deux ans, sachant que les deux arrêtés ont été établis les 18 et 25 mai 2009. À ce niveau, il y a lieu de relever le dépassement de la commune qui en a fait usage à travers la location pour d'autres personnes alors qu'elle nous revient de droit » ajoutent les rédacteurs du document. « Partant de ce constat (…), nous héritiers Amokrane exigeons l'application des deux derniers arrêtés qui donnent droit à la famille sur tous les sites construits sur ces terres, sachant que les mêmes arrêtés nous avaient restitués nos terres avant même qu'elles soient construites » écrivent-ils en revendiquant « une commission d'enquête pour éclairer la situation ».