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Vent de «subversion» sur Alger
Publié dans El Watan le 01 - 08 - 2013

Le slogan créé par les jeunes Tunisiens en 2011 pour réclamer le départ de la dictature de Zine Al Abidine Benali et la reconquête de leur liberté, a pris une autre couleur à Alger «la blanche». Les centres d'intérêt des Maghrébins ne sont donc pas les mêmes. Il ne fallait pas s'éloigner des gradins pour sentir les parfums de la nuit envelopper les lieux. Au micro, le chanteur du groupe Debza, invité par Amazigh Kateb, a allumé la mèche : «on parle maintenant, zetla après». Délire parmi les nombreux spectateurs : «Chaâb yourid zetla batel».
Debza, qui tente de reprendre la tradition de la chanson engagée, a interprété des titres connus comme, Slam alikoum ya shab el parti, Khamst Lekoual, Moul el mal, Wech sayer fel Djazaïr. Debza a terminé son tour de chant avec Hata yaskout al nidham («Jusqu'à ce que le régime s'effondre»). Hadi bchara lel mahboub, rahi tharet al choub («bonne nouvelle, les peuples se sont soulevés»)chantait Debza.
La chanson, qui évoque évidement l'écroulement des régimes tunisien et égyptien, fait appel à… l'union de la gauche.
L'esprit provoc devait continuer avec la montée sur scène de Amazigh Kateb, fils du romancier et dramaturge Kateb Yacine et leader du groupe Gnawa Diffusion. L'artiste, entré sur scène, sous un tonnerre d'applaudissement, un gumbri à la main, a dès le début rappelé son attachement à la culture gnawie avec salam alikoum. Dans sa démarche, il était soutenu par Abdelaziz Maysour au gumbri aussi. Plus tard, Abdelaziz devait exécuter un savoureux bordj diwan, Balla Moussa. Mohamed Abdenour (Petit Moh) était là aussi avec sa mandole. Amazigh Kateb a ensuite, citant un article d'El Watan, avoué qu'il préférait le bourek à la zetla. Ouvrez les stores, Mossiba, Malika Al moutahadjiba, gaz naturel, Bnadem, Shock el hal, Bab El Oued Kingstone… Des chansons qui portent la contestation dans les entrailles. Les mots sortaient comme des rafales de… vent. Cela donnait une impression de vouloir tout «envoyer» en l'air, casser la baraque.
Le public adhérait à la petite vague de colère montante : «El Djazair telbess al aâdjar fel n'har ou fel lil tekhwef» (Alger porte le voile le jour et le soir elle fait peur !)…, «N'rouhou Jamaica nd'jibou zetla» (On part à la Jamaïque rapporter le hashich), Doula doula bedla (L'Etat change), Fi khater srabess, kwabess ou el khobz el yabess (à l'adresse des Services, des pistolets et le pain sec)… «Amazigh président ! Amazigh président !», criait la foule. «Gnawa Diffusion, groupe d'intervention sauvage, avec un public de sauvage, une musique de sauvage, parce que nous sommes dans un pays un peu sauvage. Alors il faut qu'on soit un peu plus sauvages bech ma ydorouch bina les sauvages…», reprenait Amazigh Kateb. La sauvage attitude était donc complètement assumée… torse nu sur scène.
Amazigh Kateb faisait des dédicaces de temps à autre à Chakib Khelil, à Sonatrach, à Saïd Bouteflika… Pas la peine d'expliquer les raisons. Le leader de Gnawa Diffusion reste — c'est évident — à l'écoute de l'actualité politique algérienne. Il taquinait de temps à autre son batteur : «Il a fait sa crise car il n'a pas l'habitude de manger la zlabia de Boufarik !». Après deux heures de concert, les spectateurs étaient toujours à attendre d'autres chansons, d'autres sensations…


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