Oui à l'ouverture du capital, mais pas au bradage de l'entreprise. C'est ce que le syndicat de la société des bentonites d'Algérie (Bental) a fait savoir dans un courrier daté du 20 février au Pdg du groupe Entreprise nationale des produits miniers non ferreux et des substances utiles (Enof), sa maison mère, en réponse à un appel d'offres national et international lancé en décembre 2004. L'entreprise, basée à El Harrach, à Alger, recherche un partenaire avec lequel sa filiale pourra exploiter et développer ses gisements de bentonite de Mostaganem et de Maghnia. L'offre de partenariat, pour laquelle les propositions doivent être déposées avant demain, est présentée sous la forme d'une participation au capital de Bental. En préambule à sa réponse, dont une copie est parvenue à notre rédaction, le syndicat rappelle que la filiale de l'Enof « ne présente aucun découvert et dégage toujours des résultats positifs la mettant hors de portée d'aléas à court et moyen termes » et que si elle accepte le principe d'une ouverture de capital « imposée par une mutation profonde de l'économie du pays », il n'en impose pas moins ses conditions. Celles-ci concernent d'abord la création de deux nouvelles usines à Mostaganem et Maghnia, ainsi que le maintien et la mise à niveau des installations existantes jusqu'à la mise en route des nouvelles unités. Afin d'éviter son bradage, le syndicat réclame « l'évaluation sur des principes clairs du patrimoine de l'entreprise ». En plus de la préservation de leur emploi, les salariés réclament le maintien de leurs acquis et avantages sociaux. « Dans le cas où l'un de ces engagements ne serait pas tenu et pris en charge lors des négociations, les travailleurs sont unanimes pour la reprise de l'outil de production des deux unités, conformément à la réglementation en vigueur », prévient le syndicat.