Dans une déclaration à El Watan, le PDG de l'Entreprise nationale des produits miniers non ferreux et des substances utiles (Enof) a tenu d'abord à déclarer : « Nos statuts mentionnent clairement qu'au cas où une unité viendrait à faire l'objet d'une fermeture ou d'une compression, les employés perçoivent un mois de salaire pour chaque année d'activité. Mais pour le cas du complexe d'Ismaël compte tenu des spécificités du mercure, on a opté pour un mois et demi. Les travailleurs revendiquent six mois, c'est franchement inacceptable. A ce sujet, j'estime que l'Enof a fait ce qu'elle devait faire. » Au sujet des considérations de santé avancées par les travailleurs, le PDG ajoute : « Ecoutez, ce problème ne concerne pas l'Enof, mais les structures sanitaires et sociales. Dans une lettre qu'ils m'ont adressée, les travailleurs exigent une assurance à vie et une IPP de 50%. Moi, je ne suis ni médecin ni assureur social. » Quant aux causes de la fermeture du complexe, il dira : « Nous aurions dû fermer voilà une année. Nous avons préféré étudier toutes les éventualités pour pouvoir poursuivre l'exploitation. Mais à chaque fois que nous nous apprêtions à redémarrer, d'autres entraves venaient nous retarder. Les dernières intempéries nous ont énormément gênés en occasionnant de graves inondations. Donc nous avons estimé pour des considérations économiques, techniques et écologiques que la fermeture serait l'unique solution d'autant plus que le gisement était épuisé. » Il consolidera ses appréciations en soulignant : « Le mercure est un produit qui est en passe de disparaître avec la pollution qu'il génère à travers le monde. Il est appelé à être substitué. »