La direction des forêts et de la ceinture verte de la wilaya d'Alger a organisé, samedi, une journée de sensibilisation sur le rôle de la police forestière dans la préservation de la flore et de la la faune, au profit des enfants. La coordinatrice du programme de sensibilisation «Mon environnement est vert 3» à la direction des forêts, Hadjira Hellas, a affirmé que l'objectif de cette journée, organisée à l'initiative de son établissement avec la participation de plusieurs associations et partenaires s'intéressant à l'environnement, était d'«inculquer la culture environnementale aux enfants et de les sensibiliser à l'importance de protéger l'environnement et la biodiversité». A cette occasion, plus de 400 enfants issus de différents établissements scolaires de la circonscription administrative de Dar El Beïda ont assisté à «une simulation de manœuvres» en milieu forestier, un exercice tendant à leur expliquer le rôle de la police forestière dans la protection des forêts contre les agressions et les dépassements, en particulier l'abattage anarchique des arbres, la chasse excessive des animaux protégés, le pacage anarchique en milieu forestier, ainsi que les tentatives d'incendie et le jet d'ordures dans la nature. Mme Hellas a indiqué que la police forestière et les agents forestiers jouissaient de toutes les prérogatives légales les habilitant à dresser des procès-verbaux à soumettre au procureur de la République, précisant que le législateur algérien avait établi des cadres juridiques pour les délits et crimes liés à la faune et la flore. A cet effet, des cours thématiques traitant des dangers qui menacent la nature, de la gestion, du traitement et du recyclage des ordures, et de l'économie verte seront dispensés au profit des enfants, a-t-elle indiqué. Organisée avec la participation des associations de parents d'élèves de la circonscription de Dar El Beïda, le mouvement des Scouts musulmans algériens (SMA), l'Institut national des grandes cultures, l'Institut national de la recherche forestière (INRF) et l'Agence nationale des déchets (AND) et 25 associations environnementales, cette journée de sensibilisation sera ponctuée par plusieurs ateliers visant à cultiver l'esprit de compétitivité chez l'enfant et à étendre ses connaissances en matière de préservation de l'environnement, en sus d'un concours de dessin, a poursuivi la même responsable. Par ailleurs, Mme Hellas a annoncé l'organisation d'une autre journée de sensibilisation, le 12 janvier prochain, à la forêt de Bouchaoui, qui sera consacrée à l'impact psychologique et social des espaces forestiers. Ce genre d'opérations, qui mettent en relief le rôle de la police forestière, est tout a fait louable. Cependant, il est utile de rappeler que ce rôle reste en deçà des exigences que nécessite la protection des forêts qui, dans la réalité, subissent de plein fouet les exactions des habitants. Où est cette police forestière, quand on sait qu'aux abords des bois et des forêts de la capitale il y a des décharges qui avilissent et dégradent de manière continuelle ces espaces. A Bousqloul, dans la commune de Aïn Taya, un bois a été aménagé pour accueillir les visiteurs. Sauf qu'en l'absence d'agents pour l'entretien et le ramassage des déchets, cet espace forestier est devenu tellement insalubre qu'il attire des hordes de sangliers. Captivés par les restes de nourriture, ces animaux sauvages s'en prennent aux visiteurs. Pour diminuer le nombre de sangliers dans ce bois, une battue a été organisée. Des dizaines de sangliers ont été chassés. Néanmoins, d'après le voisinage, tant que l'insalubrité qui règne dans la forêt subsiste, il est fort probable que ces sangliers reviennent. La prise en charge des espaces forestiers qui ont été aménagés doit se faire de manière continue afin de maintenir un état des lieux parfait.