Sa plus célèbre plage reste sans conteste le Rocher aux moules qui tire son nom d'un imposant mont rocheux trônant sur toute l'étendue de la côte pour offrir aux amateurs de plongées à sensation l'opportunité de glisser dans ses profondeurs fraîches. Renommé dans la région, même s'il a été amputé d'une partie de sa plage pour le besoin de la réalisation d'un port d'échouage, le Rocher aux moules est la première porte d'entrée, du côté est, au littoral de Sidi Abdelaziz. La plage se prolonge à quelque deux kilomètres plus loin, drainant la même ambiance des baigneurs. Le même décor de tentes et de parasols, installés par centaines, souvent dans la confusion et l'anarchie, renvoie l'image d'une plage qui a sa place dans le cœur des mordus de la grande bleue. Pour l'histoire, Bouyoucef est l'autre appellation de cette petite ville qui offre une certaine proximité avec la mer pour les régions est de la wilaya qui n'ont pas cette chance d'avoir une fenêtre sur le littoral. On y vient d'ailleurs de toutes parts, notamment des wilayas de Constantine et de Mila des habituées aussi des villes et villages limitrophes, situés plus à l'ouest. Dans le registre de l'histoire locale, l'on relate que la région tire son nom d'un saint, Abdelaziz, venu s'installer avec sa famille sur les hauteurs montagneux de cette bourgade, après la chute de l'Andalousie. D'autres versions prêtent aux Abdelaziz une origine marocaine. Mais peu importe, Sidi Abdelaziz est aujourd'hui une destination touristique privilégiée pour de nombreux vacanciers qui affluent même d'Alger, dont beaucoup d'entre eux en sont originaires. L'on vient aussi s'imprégner du calme légendaire de cette côte. «Ma famille revient souvent se retremper dans l'ambiance du patelin natal de nos parents; même si l'occasion ne se présente que rarement, on reste attaché à nos origines de Sidi Abdelaziz», affirme une dame, cadre bancaire à Alger. A 30 km à l'est du chef-lieu de cette wilaya et à 100 km au nord-ouest de Constantine, Sidi Abdelaziz est implantée sur le bout d'une bande côtière qui fait le prestige de toute une région. Ce charmant village côtier, à défaut d'avoir une infrastructure hôtelière digne de sa vocation, demeure quand même un endroit de villégiature et de repos pour de nombreuses familles. C'est d'ailleurs dans la débrouille que la saison se passe. La location des appartements a pris le relais pour combler l'absence d'hôtels et de lieux d'hébergement. Flairant les bonnes affaires, certains ont misé sur le Net pour faire la promotion des appartements qu'ils proposent à la location. Des photos de maisons meublées sont diffusées sur des sites pour attirer une clientèle de plus en plus tentée par des séjours à Sidi Abdelaziz. Aux plus forts moments de la période estivale, cette commune affiche complet, comme c'est le cas depuis déjà quelques jours. Ce rush exceptionnel rend désormais aléatoire la quête d'un gîte. Les prix de location des appartements, avec quelques modestes meubles, suivent cette cadence pour se mettre à osciller entre 2500 DA, pour un F1, et 4500 DA pour un F3, la nuitée. A Sidi Abdelaziz, terre de tradition artisanale ancestrale, on déplore, cependant, la perte de cette autre vocation qui, jadis, faisait, sa réputation. Pour tenter de ressusciter cette activité, des quinzaines artisanales sont organisées annuellement. Mais là aussi, certains affirment que le coup de grâce a été porté à cette noble tradition qui faisait la richesse et le bonheur des artisans de la région.
