Le secteur de l'Education a signalé dernièrement l'ouverture de deux concours, l'un pour le recrutement d'adjoints de l'éducation, le second pour des professeurs de sciences. Ce qui apparaissait comme une veine pour les diplômés de l'université en chômage qui se sont précipités par centaines pour déposer leurs dossiers. Ils ont vite déchanté, car ils se sont trouvés exclus des deux concours. Le premier a été ouvert aux élèves des classes terminales, tandis que le second ne concernait que les titulaires de master, magister… un diplôme supérieur à la licence. Les demandeurs d'emplois, titulaires d'une licence n'ont pas caché leur désarroi. Il est très bien vu qu'on offre une chance aux jeunes qui, pour différentes raisons, n'ont pas décroché leur bac, mais que fait-on alors des licenciés ? se demandent-ils. Concernant le concours de recrutement de professeurs de l'enseignement moyen et secondaire, il a semblé à nos interlocuteurs que les personnes en possession des diplômes exigés ne seraient guère intéressées. Du coup, il est dit que les candidats pour le poste de professeurs ne se bousculent guère pour y participer, « trop peu pour eux », lâche-t-on de manière désabusée. Pendant ce temps, des dizaines de licenciés dans la filière recherchée, dossier en main, sont toujours agglutinés devant le siège de la direction de l'Education, nourrissant l'espoir d'une éventuelle révision des conditions d'admission au concours en question. Une situation qui rend perplexes les étudiants qui ont peiné pendant quatre longues années pour obtenir une licence.