Le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), Brahim Bendjaber, a mis à profit le forum d'affaires algéro-chinois qui s'est tenu hier à Alger pour proposer aux investisseurs chinois de bénéficier des avantages offerts par la législation algérienne pour exporter leurs produits. « L'Algérie se propose de devenir une base d'exportation de produits chinois fabriqués en Algérie vers les pays de la Zone arabe de libre-échange (ZALE), l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis, des entités avec lesquelles nous sommes liés par des accords de coopération », a affirmé M. Bendjaber, selon l'APS. « A la faveur de ces accords, a-t-il poursuivi, les investisseurs chinois pourraient produire en Algérie avec un taux d'intégration à partir de 40% et exporter leurs produits et services vers les marchés arabe, européen et nord américain qui représentent près d'un milliard de consommateurs. » Les opérateurs chinois présents au forum ont exprimé leur intérêt pour les avantages comparatifs offerts par l'Algérie, notamment en matière de coûts de l'énergie et de la main-d'œuvre. Le chef de la délégation économique chinoise à Alger, M. Jifei, qui préside le Conseil chinois pour la promotion du commerce international, a indiqué que les investissements chinois en Algérie sont essentiellement axés sur l'industrie et les équipements pétroliers ainsi que le secteur du BTPH. Il a aussi fait part de la volonté des sociétés chinoises de participer à la mise en œuvre des différents projets et programmes prévus pour le prochain plan quinquennal 2010-2014 pour lequel les pouvoirs publics comptent mobiliser une enveloppe avoisinant les 150 milliards de dollars. Le volume des échanges entre l'Algérie et la Chine s'est établi à 4,5 milliards de dollars en 2008, avec une balance affichant un avantage de quelque 3,5 milliards de dollars à la Chine. Les exportations algériennes vers la Chine durant le même exercice (500 millions de dollars) sont, en grande partie, constituées de produits pétroliers et minéraux, alors que ses importations (environ 4 milliards de dollars) sont, entre autres, des produits pharmaceutiques et alimentaires.