Nouveau revêtement des trottoirs et pose de mobilier urbain. La nouveauté est dans la création de plates-bandes censées apporter un peu de verdure à ces boulevards qui posent de sérieux problèmes d'hygiène publique. Sur le boulevard de l'ANP, le réaménagement a été réalisé dans le cadre de la remise en état de la voirie sur la portion du jardin public où se trouve le siège de la division municipale des espaces verts. Le comble c'est qu'à la porte de cette division, qui devrait en principe donner l'exemple, les plates-bandes sont les plus sales puisque l'accès au sous-sol ou de sécurité de l'immeuble a été tout simplement transformé en poubelle. Les plates-bandes créées au pied des alignements de ficus n'ont jamais étés plantées et sont aujourd'hui de véritables dépotoirs. Pour le balayeur du coin, cela n'entre pas dans ses attributions, vu qu'il s'agit d'espaces verts. Par contre, sur le boulevard Ben Abderazak, c'est la municipalité qui a décidé de son relookage. Les plates-bandes existantes, qui se trouvaient au centre de l'esplanade, ont été rasées et remplacées par d'autres en bordure du trottoir, à l'ombre des arbres d'alignement. Ces plates-bandes engazonnées à grands frais sont aujourd'hui des espaces recouverts d'une herbe jaunâtre et sèche où viennent s'accrocher les détritus. Interrogés séparément, un élu et un responsable de la ville auront la même réponse : «incivisme et manque de moyens» sont les maîtres mots. Si l'incivisme des citoyens qui a bon dos peut être compris, il n'en est pas de même pour le manque de moyens au regard du discours des autorités locales et surtout des copieuses subventions que la municipalité d'Oran accorde dans le cadre du service public à des entreprises en charge de l'hygiène et des espaces verts.