Les citoyens des villages Aït Ibrahim, Amar Asefla et Sidi Saâd (Iomaren), dans la commune de Chaâbet El Ameur, à 30 km à l'est de Boumerdès, ont fermé hier le siège de leur APC. Tôt dans la matinée, ils ont improvisé une marche à partir de Tizi El Vir vers le siège de l'APC. Ils ont empêché l'accès à tout le personnel de la mairie. Les villageois réclament le revêtement de la route desservant les trois villages. Cette route n'a pas connu d'aménagement depuis son ouverture en 1988, selon les protestataires. « La route est quasiment impraticable, à chaque fois que la pluie tombe notre calvaire s'accentue », nous dit Kamel, un habitant de Aït Ibrahim. « L'ex-chef de daïra des Issers nous avait promis de résoudre ce problème en 2003, mais rien n'a été fait depuis », déclare Mohamed, un habitant d'Iomaren. Pour rallier le chef-lieu communal, les habitants descendent à Aït Ibrahim pour utiliser le transport. Ils se plaignent de sa cherté lorsque celui-ci est disponible. Ils réclament le revêtement et l'aménagement des pistes menant au village Beni n'Tasse et Iaâlouchen. Les écoliers sont durement pénalisés par cette situation, notamment ceux scolarisés au chef-lieu. Et ce, en raison de l'absence du transport scolaire. Les villageois sont aussi confrontés à l'épineux problème du manque d'eau potable. « Comment se fait-il qu'en plein période hivernale, l'eau vient à manquer dans ces trois villages ? », s'interroge Derrouaz. Et d'ajouter : « Le chef de daïra nous a promis la réalisation d'un château d'eau dans le village, mais rien n'est encore fait. » Le village Iomaren est raccordé au réseau d'AEP, mais l'eau coule rarement dans les robinets, et celui d'Aït Ibrahim n'est toujours pas raccordé. A rappeler que les habitants du village Sidi Saâd avaient initié une action de protestation devant le siège de l'APC au mois de septembre dernier, durant laquelle le P/APC leur a promis de résoudre leurs problèmes.