La cour criminelle de Sidi Bel Abbès a statué, jeudi dernier, sur l'affaire de la mutinerie de la prison de Gambetta, qui remonte au mois de mai 2002. Pour rappel, l'incendie qui s'est déclaré à la cellule n° 3 du centre de réinsertion de Sidi Bel Abbès, le 08 mai 2002, a provoqué la mort d'un détenu (asphyxié par les émanations de fumés) âgé de 30 ans et natif de Aïn Témouchent. Neuf prévenus se sont relayés à la barre, jeudi, en présence de leurs avocats pour apporter leurs versions des faits et témoigner des circonstances entourant cette mutinerie. En cette journée du mois de mai, des dizaines de détenus condamnés pour fait de terrorisme pour la plupart, 150 selon les témoignages des gardiens de la prison, avaient pris place sur les toits de la prison pour exiger le départ de Ahmed Ouyahia, à l'époque ministre de la Justice. Quatre chefs d'inculpation ont été retenus contre eux par le parquet, à savoir « incendie volontaire, homicide involontaire, rébellion et destruction de biens publics ». Belaïche Mohamed, le principal accusé, a été condamné, au terme des plaidoiries, à dix ans de réclusion criminelle, alors que les huit autres inculpés ont écopé de six mois de prison ferme.