Des parents d'élèves de la cité Rassouta-Est de la ville de Tolga, située à 38 km au sud-ouest de Biskra, se sont rassemblés, hier matin, devant l'entrée du CEM Sid Noureddine pour dénoncer le refus du directeur de cet établissement d'y inscrire leurs enfants, et interpeller les autorités locales sur la situation endurée par leurs bambins «privés d'école depuis la rentrée scolaire», se plaignent-ils. Ils demandent que six salles de classe désaffectées à cause de leur état de vétusté avancé soient réaménagées pour accueillir des élèves dans ce CEM, construit dans les années 1970, qui est implanté non loin de leurs domiciles. Afin d'expliquer sa position, le directeur du CEM, Mustapha Othmani, a reçu une délégation de ces parents inquiets pour le devenir de leur progéniture. Il a expliqué que les six salles de classe en question étaient non fonctionnelles du fait de larges fissures lézardant les murs et le toit, de défaut d'étanchéité, sources d'insécurité pour les enfants et les enseignants appelés à les occuper. Arborant une pile de rapports transmis à la tutelle par ces prédécesseurs notant le danger que fait courir aux enfants une partie de cet édifice, il a déclaré qu'il ne pouvait engager sa responsabilité en décidant d'ouvrir ces classes. Il a proposé aux parents d'élèves d'inscrire leurs enfants dans d'autres établissements de la ville mais cette alternative n'a pas eu leur adhésion, a-t-on appris. Les enfants de la localité de Birkham, distante d'une centaine de kilomètres du chef-lieu de la commune de Ras El Miaâd, à l'extrême ouest de Biskra, sont aussi privés d'école depuis la rentrée solaire. Étant inscrits au CEM de Ras El Miaâd, leurs parents insistent pour qu'ils soient transférés vers un CEM de la commune de Besbes, à seulement 50 km de leurs habitations. Une distance que les enfants pourraient parcourir quotidiennement, disent-ils, au lieu d'être obligés d'aller vers le CEM de Ras El Miaâd qui est, note-on, doté d'un internat. Cette dernière formule pâtissant de réticences dues à des préjugés bien enracinés chez la population locale, est catégoriquement rejetée par les parents et les élèves de cette localité.