Le tribunal d'Hussein Dey a jugé hier une affaire d'escroquerie et d'usurpation de fonction, mettant en cause Mohamed Belloumi, ancien photographe dans un grand quotidien arabophone. Ses victimes, deux jeunes filles et un sexagénaire à qui il a extorqué près de trente-cinq millions de centimes en se faisant passer pour un journaliste d'El Watan. Pour accomplir sa sale besogne, Mohamed Belloumi a pris l'identité de notre confrère Mohamed Tahar Messaoudi, sans réfléchir sur les conséquences que cela peut induire un tel acte. L'escroc promettait, en échange de quelques millions de centimes, de régler certains problèmes auxquels étaient confrontées ses victimes, grâce à de prétendues relations haut placées. Il sera démasqué en premier lieu par deux jeunes filles qui n'ont pas véritablement cru à sa mise en scène. Melles M. et S. ont vite fait d'avertir leurs malheureuses copines qui ne voyaient pas leurs problèmes réglés par le prétendu journaliste. Les éléments de la police judiciaire du commissariat d'Hussein Dey (14e) ont fait le reste en procédant à son arrestation. Devant le juge, Belloumi s'est empêtré dans des explications farfelues. Il donnera devant le prétoire l'image d'un escroc de petite envergure qui profite de la faiblesse et de la crédulité de certains citoyens. Accablé, l'escroc finira par reconnaître les faits qui lui sont reprochés. Verdict : trois ans de prison ferme et des dédommagements au profit de ses victimes.