Hier, cinq sbires de Abdelmalek Droukdel ont été éliminés par les forces combinées de sécurité à Dellys, à 50 km à l'est du chef-lieu de wilaya. Il était 7h, quand des habitants de la localité entendirent des coups de feu du côté de la cité les Jardins, sise à 300 m environ de l'hôpital de la ville. L'échange de tirs entre les soldats de l'ANP et les islamistes armés a duré plus de 2 heures, ce qui a provoqué une grande panique parmi les résidants des quartiers environnants, rapportent certains citoyens. Bilan : cinq terroristes abattus dont un émir notoirement connu, cinq fusils-mitrailleurs de type kalachnikov ainsi qu'un lot de munitions ont été récupérés. L'information a été confirmée en milieu de journée par le ministère de la Défense nationale (MDN), qui a précisé, dans un communiqué, que les terroristes en question «ont été mis hors d'état de nuire dans une opération qualitative menée par une unité de l'ANP à Dellys, localité relavant de la 1re Région militaire». Le MDN souligne que «cette opération, qui intervient suite à des renseignements, traduit la détermination et la persévérance de l'Armée nationale populaire à assainir la patrie de ces criminels». Selon des sources locales, les cinq terroristes éliminés seraient tous originaires de la région. Les cadavres de trois d'entre eux ont été identifiés par leurs proches peu après leur acheminement à la morgue de l'hôpital de la ville. Il s'agirait des dénommés Zerrouni Mourad alias Abou Sahil, Azzouzi Salah alias Abou Abderahmane et Hamoudi Hassan. L'émir Abou Sahil ne sévira plus Le premier est considéré comme l'un des plus dangereux éléments de la katiba El Ansar, dirigée par un certain El Akrouf El Bey alias El Farmache. Abou Sahil avait rejoint le maquis au milieu des années 1990. Nos sources précisent qu'il avait sévi même dans les rangs du GIA avant de rallier l'ex-GSPC à Dellys, où il avait été désigné comme chef de la phalange terroriste locale. Les corps des deux autres terroristes sont en cours d'identification. Une source hospitalière avance, d'ores et déjà, les noms de R. Boulissia et D. Mebarki. Ce dernier, infirmier de profession, avait rallié les groupes armés il y a plus de vingt ans alors qu'il était âgé de 24 ans. Le coup de filet d'hier a été minutieusement préparé par les forces combinées de sécurité. Les terroristes ont été encerclés dès 4h dans un endroit où ils n'avaient que peu de chances de prendre la fuite. Nos sources indiquent qu'un membre d'un réseau de soutien aux groupes terroristes, admis la veille à l'hôpital, a été appréhendé par les services de sécurité dans la matinée de la même journée. On a appris que le mis en cause détenait trois pièces d'identité et deux portables. Il avait quitté son lit d'hôpital précipitamment, dès qu'il a entendu les premiers coups de feu, mais il a vite été repéré par des policiers puis arrêté, a-t-on indiqué. A Dellys, d'aucuns s'interrogent sur ce que faisaient les terroristes abattus dans la cité les Jardins qui est, faut-il le rappeler, située à quelques encablures du centre de la ville. Si certains soupçonnent l'existence d'une casemate dans les environs, d'autres préfèrent attendre les résultats de l'enquête pour déterminer si les groupes armés avaient bel et bien des complices dans la localité. Il est à rappeler enfin que pas moins de trente autres éléments de l'ex-GSPC ont été éliminés depuis le début de l'année en cours dans les maquis de la région.