Pour la commémoration du 25e anniversaire des tragiques événements d'octobre 1988, le mouvement associatif de Béjaïa à sa tête l'association des victimes d'octobre 1988, AVO 88 Béjaïa, et le Centre de documentation en droits de l'homme, CDDH, affilié à la LADDH, prépare un programme chargé. Le lundi 23 septembre, lors d'une conférence de presse organisée au siège de la LADDH avec d'autres militants, les participants sont sortis avec une déclaration et un appel à une marche pacifique prévue le 5 octobre prochain du TRB vers l'esplanade de la Maison de la culture et un recueillement sur les tombes des victimes d'octobre 1988. Un meeting est aussi prévu, selon les signataires, à savoir les membres du Comité de réhabilitation du 5 octobre 88 qui regroupe l'AVO 88, le CDDH, le Mouvement de la Jeunesse Indépendante pour le Changement (MJIC), le Comité de solidarité avec les travailleurs (CST), avec la participation de Rabah Naceri, ancien Président de l'Apw de Béjaïa de 1997 à 2002, selon la déclaration dudit Comité, rendue publique le lendemain de la conférence. «Cinq chefs d'Etat et seize chefs de gouvernements ou premiers ministres se sont succédé sans que la moindre lueur d'espoir n'apparaisse sur les revendications relatives aux victimes du 5 octobre 1988», écrit, dans sa déclaration, l'AVO 88 de Béjaïa qui tient à rappeler, à l'occasion du 25e anniversaire, ses revendications, à savoir le «statut des victimes de la répression, décréter le 5 octobre journée nationale de la démocratie, ériger une stèle à la mémoire des victimes et du terrorisme et l'attribution effective d'un siège pour l'association». Pour Hocine Boumedjane, responsable du CDDH-Béjaïa, le Comité de réhabilitation du 5 octobre 88 a comme objectif d'inscrire le combat d'octobre 1988 dans la continuité et lui donner une nouvelle dimension. «Il faut continuer à se battre pour une véritable transition démocratique», a-t-il plaidé. Le Comité de réhabilitation du 5 octobre 88, lancé en août 2013 et doté d'une structure horizontale, focalise, de son côté, sur le devoir de mémoire et la continuité de la lutte telle que conçue par les précurseurs du mouvement d'octobre 88. «Nous n'avons pas le droit d'oublier cet évènement historique qui a endeuillé des centaines de familles dans leur chair et dans leur existence», écrit le Comité qui souligne que cette mobilisation vise aussi à relancer le combat politique démocratique lancé par de jeunes algériens un certain 5 octobre 1988. Le Comité a tenu à lancer un appel «à toutes les forces politiques démocratiques sans exception, à toutes les associations de femmes, de jeunes, d'étudiants, de travailleurs, et à toutes les personnalités et patriotes» à une importante mobilisation avec un seul objectif «réhabiliter le 5 Octobre et toute la charge d'espoir qu'il a toujours véhiculé et d'en faire le point de départ d'une véritable convergence démocratique pour une réelle prise de conscience quant à l'exigence du rassemblement de tous pour une véritable transition démocratique», écrivent les signataires du document.