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Commémoration du 5 octobre 1988 à Béjaïa : Des acquis menacés
Publié dans El Watan le 06 - 10 - 2018

Sous un ciel gris et pluvieux, quelques dizaines de membres associatifs, des représentants de la société civile et de partis politiques, des militants d'Amnesty Internationale ont répondu à l'appel de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), de l'Association des victimes d'Octobre 88 (AVO88), du Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ) et du Comité de solidarité avec les travailleurs (CST) pour un rassemblement commémoratif des événements du 5 Octobre 1988 sur l'esplanade de la maison de la culture Taos Amrouche de Béjaïa.
Quelques manifestants portant une gerbe de fleurs avancent lentement vers la stèle commémorative, érigée en forme de bougie, pour se recueillir à la mémoire des victimes. Une bougie sans luminaire. Lors de ce rassemblement, marqué par une minute de silence à la mémoire des martyrs de la démocratie, le président de l'association AVO, Abdelaziz Yahiaoui, réitère d'emblée les principales revendications de son organisation, qui se résument principalement à l'octroi «d'un statut pour les victimes de la répression d'Octobre et la reconnaissance de la date du 5 Octobre 1988 comme journée nationale des libertés démocratiques». De leur côté, les signataires de l'appel, «depuis cette date historique du 5 Octobre 1988, la situation est caractérisée par un marasme économique, une détresse sociale et une dangereuse répression des libertés d'opinion, d'expression, de rassemblement et de réunion».
L'appel cite en exemple «la répression qui s'abat sur le mouvement Mouwatana et l'emprisonnement du blogeur Merzouk Touati, de Saïd Chitour et de tant d'autres qui renseignent sur la nature totalitaire du pouvoir». A cet effet, les signataires appellent à «la reconnaissance officielle du 5 Octobre, l'instauration d'une démocratie authentique et un Etat de droit, où les libertés seront garanties, et la libération de tous les détenus d'opinion en Algérie».
La parlementaire du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Nora Ouali, estime que «30 ans après ces événements, le constat est amer. Le pouvoir est en train de remettre en cause tous les acquis d'Octobre 1988 en limitant l'action des organisations syndicales, des partis politiques et des associations à travers des lois restrictives et contraignantes». Evoquant le conflit opposant le président de l'APN aux membres de sa même famille politique, les partis de la majorité, Nora Ouali dira que «même l'APN, qui est une instance émanant du peuple, est sous l'emprise du pouvoir exécutif». Pour elle, le régime veut revenir sur tout ce qu'il a lâché sous la pression de la rue il y a 30 ans.
Dans une déclaration lue en public, l'Union démocratique et sociale (UDS), le parti non agréé de Karim Tabbou, constate, concisément, que 30 ans après Octobre 1988 «la démocratie réclamée s'éloigne de plus en plus, particulièrement depuis 1999, malgré toutes les promesses données au lendemain des événements» qui ont embrasé plusieurs wilayas du pays. Car les nouvelles mœurs installées par le régime consistent en l'usage «de tous les stratagèmes pour se maintenir durablement, sinon, éternellement au pouvoir, et d'éloigner le peuple de la vie politique». Pour l'UDS, le despotisme du pouvoir se cristallise également dans le cas du blocage de la création de nouveaux partis politiques d'opposition, comme celui de Karim Tabbou, bien qu'il réponde à toutes les exigences de la loi relative aux partis.


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