Vietnam : le général Vo Nguyên Giàp, héros militaire de l'indépendance vietnamienne et artisan de la débâcle française à Diên Biên Phu, est décédé, hier, à l'âge de 102 ans. Giap, dernier dirigeant historique du Vietnam communiste encore en vie, était une des figures les plus adorées de la population après le fondateur du Parti communiste du Vietnam, Hô Chi Minh. Considéré comme l'un des plus importants stratèges militaires de l'histoire, cet autodidacte, formé à coups de lectures avait réussi, grâce à ses tactiques, à défaire aussi bien les Français que les Américains. En 1954, il avait ainsi infligé dans la «cuvette» de Diên Biên Phu une cuisante défaite aux troupes colonisatrices françaises, événement fondateur de l'émergence d'un Vietnam indépendant et de la fin de la domination française en Indochine. Et pendant les vingt années qui ont suivi, ce fils de paysan lettré avait continué de diriger ses troupes pendant la guerre du Vietnam contre les Américains et leurs alliés du Sud-Vietnam, jusqu'à la prise de Saigon le 30 avril 1975. Mais malgré ses succès militaires, sa carrière politique a été brisée par le régime communiste. -Egypte : des hommes armés et masqués ont tiré sur un véhicule militaire, hier près de la ville d'Ismaïliya sur le canal de Suez, tuant deux soldats et en blessant deux autres, dont un officier, a indiqué un responsable des services de sécurité. L'attaque a eu lieu sur la route désertique qui relie le Caire à Ismaïlia, lorsque les assaillants, arrivés à bord d'une voiture sans plaque d'immatriculation, ont ouvert le feu sur les militaires, a indiqué le responsable. Un soldat est mort sur le coup et un autre est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital, a-t-il ajouté. L'armée a fermé cette route peu après l'agression. Le 24 septembre, un policier a été tué et deux autres blessés dans une attaque similaire à proximité d'Ismaïlia. Ismaïlia et sa périphérie ont été le théâtre d'attaques récurrentes contre des policiers et militaires. Plus de 100 policiers ont été tués à travers le pays dans des attaques et des heurts depuis le coup d'Etat contre le président Morsi. -Kenya : l'assassinat dans la nuit d'un prêcheur radical musulman a déclenché, hier, de violentes émeutes à Mombasa, deuxième ville – très majoritairement musulmane – du Kenya, où notamment une église a été incendiée. Le prédicateur tué jeudi soir, Cheikh Ibrahim Ismail, était considéré comme le successeur d'un autre prêcheur radical, Aboud Rogo Mohamed, accusé de liens avec les insurgés islamistes somaliens shebab, lui-même assassiné en août 2012. Le meurtre de Rogo, dans des circonstances similaires, avait déclenché trois jours d'émeutes à Mombasa, durant lesquelles cinq personnes, dont trois policiers, avaient été tuées. Selon la police, les émeutiers ont pris la rue, hier, et commencé à affronter la police à l'issue de la prière hebdomadaire musulmane, autour de la mosquée Masjid Musa où officiait Cheikh Ibrahim Ismail et avant lui Aboud Rogo Mohamed. -Conakry (Guinée) : l'opposition guinéenne a exigé, hier, «l'annulation pure et simple» des élections législatives du 28 septembre, affirmant que le scrutin avait été entaché de fraudes importantes, et a menacé d'organiser des manifestations. «L'opposition exige l'annulation pure et simple du scrutin en raison de l'importance des fraudes constatées et du caractère partial du scrutin», indique une déclaration commune des principaux partis d'opposition lue à la presse à Conakry. «En dépit de ses mises en garde répétées, l'opposition constate que le pouvoir et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) persistent à publier des résultats électoraux qui ne reflètent nullement la réalité des urnes», ajoute le texte qui parle de «hold-up électoral».