Mercredi 18 novembre 2009, un homme affable et respectable, un militant dont les principes et prises de position ne souffraient aucune équivoque, un politique pétri dans l'idéal démocratique qu'il a su défendre et pratiquer avec verve et forte conviction, nous a quittés. Le message d'espérance et d'espoir qu'il a toujours su prodiguer à la base militante du FFS a fait de lui une référence de sagesse et de clairvoyance politique. « Il n'hésitait pas en de multiples occasions à rappeler le respect des principes fondateurs de l'idéal démocratique pour lequel des sacrifices ont été consentis. Son militantisme était celui des excès, celui du libre arbitre. Son itinéraire celui des expériences. De sa longue militance, subsiste une action vaste et atypique même si elle porte les stigmates du directeur de la publication de Libre Algérie et ex-secrétaire national soumis à « l'obligation de réserve ». Ces deux dernières années, sa démarche contestataire en marge des structures, vidées de leur essence, et ses positions batailleuses ont fait d'Aït Cherif un cadre à part, souvent dérangeant. Certaines de ses positions démythifiant le sacro-saint, notamment en tant que président de la commission de discipline, ne passeront pas la censure de l'appareil : il avait osé appliquer sur le terrain de la réalité, le principe de la séparation des pouvoirs, pourtant ressassé à satiété... pour la consommation externe. Et malgré toutes les pressions subies, il refusera jusqu'à la fin de son mandat, d'avaliser des sanctions prises unilatéralement par le secrétariat national contre des militants qui avaient osé un certain 31 août 2006 dénoncer les dérives de l'appareil. Cette vision étriquée de la pratique politique lui faisait très mal. En sa qualité d'élu à l'APW d'Alger, il a su inculquer à ses camarades la cohésion en restant toujours collé aux préoccupations des citoyennes et citoyens et traduisant ainsi dans les faits, les engagements pour lesquels ils ont été élus. Il a côtoyé ceux qui ont fait la gloire du FFS et ses moments de gloire et qui ne sont plus parmi nous ; il va les rejoindre à la maison du Juste. Repose en paix camarade Aït Cherif Ahmed dit H'manou. Puisse Dieu apporter en ces moments de douleur beaucoup de courage à ta famille. A Dieu nous appartenons ; à Dieu nous retournons. Amokrane Lakhdar, Benadda Zahar, Ibrahim Abdelkader, Si Larbi Hanafi (ex-membres du conseil national du FFS et secrétaires fédéraux)