L'autosurveillance glycémique permet de contrôler à tout moment la glycémie à l'aide d'appareils mesurant le sucre dans le sang. Ces lecteurs de glycémie sont indispensables pour les diabétiques traités à l'insuline et ceux qui sont sous des traitements oraux. Un moyen de permettre aux patients de mieux vivre avec la maladie. A la veille de la célébration de la journée mondiale du diabète le 14 novembre, le laboratoire Bayer Healthcare présente son dernier né. Le lecteur «Contour Plus», adapté aux normes ISO 2013, sera bientôt sur le marché algérien distribué par le laboratoire Biopharm et mis gratuitement à la disposition des patients. «Ce nouvel appareil dépasse les exigences de précision de la norme ISO 2003 à laquelle sont adaptés tous les lecteurs de glycémie de différentes marques», ont tenu à souligner les responsables du laboratoire. La nouveauté avec cet appareil, a souligné le Dr Aziz Daoud, de la clinique de diabétologie et endocrinologie de Aïn Naâdja, à Alger, est la précision proche de celle obtenue en laboratoire, c'est-à-dire à la glycémie veineuse. Une observation confirmée par une étude d'évaluation de cet appareil comparée à la glycémie veineuse réalisée dans le laboratoire au sein de la clinique. Le Dr Daoud est formel : «Les résultats sont impressionnants». Il a expliqué que sur un échantillon de 350 patients venus pour un bilan biologique dont 108 hommes et 202 femmes, les résultats montrent qu'il n'y a aucune différence entre les moyennes des glycémies veineuses et capillaires. Les courbes se superposent, a-t-il montré et de préciser que 95,5% des glycémies capillaires répondent aux exigences des normes ISO 2013, celles d'arriver à un écart de plus ou moins de 15%, alors que ISO 2003, la tranche est fixée à plus au moins 20%. «Notre étude a montré que cet appareil Contour Plus a dépassé les objectifs, puisque les résultats étaient de plus ou moins 10% des valeurs», a-t-il ajouté. Pour le Dr Daoud, l'autosurveillance est effectivement un moyen de mieux contrôler la maladie, mais des seuils sont à respecter. Il a déploré la prescription abusive du nombre de boîtes des bandelettes, un produit remboursé par la sécurité sociale. «Le marché des bandelettes avoisine les 140 millions d'euros par an. Il est inadmissible que ce soient les pharmaciens ou les patients qui décident de l'utilité de ce contrôle et le nombre de tests à effectuer par jour. Les normes et les recommandations sont claires à ce sujet. Lorsqu'il s'agit d'un diabétique de type 1, le problème ne se pose pas, mais lorsqu'il s'agit d'un diabétique de type 2, tout change. C'est au praticien prescripteur de décider du nombre de contrôles de la glycémie et le nombre de boîtes à prescrire», a-t-il conclu. Pour le Pr Khalfa, diabétologue, il est important d'apprendre aux patients à utiliser les lecteurs de glycémie, et il faut se donner la peine de fournir plus d'explications faute d'éducation thérapeutique qui normalement doit être assurée par des éducateurs.