Avec le problème du stationnement qui se pose avec acuité, les automobilistes ont fort à faire pour atteindre le centre-ville. La capitale des Hauts-Plateaux sera totalement interdite à la circulation si les responsables de la ville ne reviennent pas à la raison. Car c'est de la pure déraison qui les pousse ces dernières années à placer des sens interdits à tout bout de champ. Les automobilistes ne savent plus, de ce fait, où donner de la tête. La commission chargée de la circulation frise l'irrationnel. Sinon comment expliquer que l'on ait commencé à bloquer toutes les rues et boulevards menant au centre-ville, qui est en plus le poumon de l'activité administrative de l'agglomération ? Pourtant, il n'existe pas d'autres voies pour arriver à bon port si on n'emprunte pas ce point névralgique de la cité. Pis encore, « le génie » des architectes de la circulation de Sétif, lesquels n'ont toujours pas réglé le problème du stationnement, semble avoir accru les malheurs des automobilistes lassés par une circulation à sens unique. Personne dans la ville ne comprend ces « solutions » avec des sens interdits, qui sont plutôt une fuite en avant. Pour aller de la cité SNTR vers le centre-ville, les automobilistes prenaient avant la rue donnant sur le boulevard des 500 logements, et un jour, sans la moindre explication, un sens interdit a été placé dans la direction de la mosquée Rahma, à proximité des tours. Ce qui contraint les usagers à faire un long et difficile détour, avec en prime tout le flux de la circulation. Comme par un coup de baquette magique, de nombreux tronçons du centre (rue Valley, les chemins jouxtant le parc d'attractions, le jardin Barrel, le sens ex-SNTV, la grande poste, les lycées Gaid et Kerouani, l'hôtel des finances et bien d'autres) sont interdits à la circulation. Du coup, celle-ci est déviée vers d'autres rues grouillantes de passants. Obliger donc les bus et les taxis à emprunter une pléthore de chemins en sens interdit, c'est mettre les nerfs des conducteurs à rude épreuve ! Quant à l'environnement d'une ville asphyxiée par la pollution atmosphérique et sonore, celle notamment des véhicules qui sillonnent quotidiennement un périmètre se rétrécissant de jour en jour, il continue à recevoir d'autres coups mortels. En somme, ce qui se passe à Sétif est alarmant ! Cette dernière ne s'est toujours pas dotée d'un plan de circulation et d'un parking à étages, susceptible non seulement d'atténuer la crise du stationnement mais de générer de nombreux postes d'emploi, outre une plus value pour la municipalité, qui est en mesure d'amortir cet investissement de 900 millions de dinars à court terme.