Le directeur de l'éducation de la wilaya de Constantine, Abdellah Allam, a qualifié la situation actuelle du secteur de catastrophique en conséquence de la grève des enseignants des trois paliers, et qui se poursuit pour sa troisième semaine d'affilée. Lors d'une conférence de presse animée, hier matin, une heure après le sit-in tenu devant le siège de la direction de l'éducation par les enseignants grévistes affiliés au Cnapest et à l'Unpef, le premier responsable du secteur est revenu longuement sur les communiqués du gouvernement et celui du ministre de l'Education relatifs au traitement des revendications des syndicats autonomes. « Nous avons rencontré les représentants des deux syndicats et nous leur avons signifié que leurs préoccupations seront prises en charge conformément à l'engagement donné par les pouvoirs publics », a-t-il déclaré, tout en appelant les enseignants à reprendre les cours pour l'intérêt des élèves avant que les choses n'atteignent le seuil critique. Sur ce point, tout en qualifiant le mouvement d'illégal, le DE ne manquera pas de citer l'état psychologique difficile dans lequel se trouvent les élèves des classes d'examen (terminale et 4e année moyenne). Abdellah Allam a exprimé son inquiétude sur les risques de débordement, surtout que des conflits ont été enregistrés entre enseignants grévistes et non grévistes. L'on apprend de sources dignes de foi que suite au sit-in tenu, hier, trois interpellations ont été enregistrées parmi les enseignants. Il s'agit de deux membres de l'Unpef et un autre du Cnapest qui ont été conduits au siège de la sûreté de wilaya pour audition.