De notre correspondant à Annaba M. Rahmani Jeudi dernier vers 10 heures du matin, près de 60% des enseignants grévistes de l'éducation nationale ont rejoint leurs postes et la situation, d'une manière générale, tend vers la normalisation au niveau des établissements du primaire, du moyen et du secondaire. C'est ce qui a été annoncé dans la même journée de jeudi lors d'un point de presse tenu au siège de la wilaya de Annaba par le directeur de l'éducation de la wilaya de Annaba, M. Salim Benader. Journalistes de la presse nationale, radio locale, associations de parents d'élèves et inspecteurs généraux de l'enseignement ont assisté à cette conférence au cours de laquelle le wali est intervenu pour lancer un appel aux enseignants, leur demandant de reprendre les cours et ce, dans l'intérêt des élèves qui doivent bientôt subir les épreuves des compositions du 2ème trimestre. La reprise des cours par certains enseignants du primaire, qui avaient rejoint leurs classes avec leurs élèves, a été en quelque sorte le déclic qui en a poussé d'autres à faire de même pour ensuite s'étendre à tous les établissements. Il faut dire que le téléphone portable a fait des siennes et les contacts entre enseignants via cet outil de communication a précipité une reprise qui n'était pas du tout prévue par les syndicats. Il faut dire aussi que le communiqué du ministère de l'Education nationale, largement médiatisé, a eu l'effet attendu ; les enseignants craignant que la situation ne tourne à leur désavantage surtout que le département de Benbouzid menace de radiation de la fonction publique tous ceux qui n'auront pas rejoint leurs postes de travail et leur remplacement par des suppléants. La reprise effective au niveau des trois paliers de l'enseignement avec des taux plus ou moins élevés a, en quelque sorte, freiné, sinon cassé, le mouvement de grève qui menaçait de se poursuivre durant plusieurs semaines, faisant planer le spectre d'une année blanche aux conséquences désastreuses. Ni L'UNPEF, ni le CNAPEST, n'ont réagi hier, malgré notre insistance, attendant vraisemblablement les instructions de leurs représentants à Alger. Apparemment, la tendance a été inversée et la majorité des enseignants reprendront aujourd'hui. Les syndicats n'auront qu'à prendre le train en marche au risque de se voir dépassés par les événements et de ne plus avoir l'influence qu'ils avaient au sein de l'éducation nationale. Côté parents d'élèves, on reste prudent et on espère que ces reprises feront tache d'huile et amèneront certains irréductibles à revoir leur position pour sauver une année scolaire qui avait déjà mal commencé avec les trois semaines de grève de novembre dernier.