Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, en visite de travail hier à l'Inped, dans la wilaya de Boumerdès, a exprimé la position de l'Algérie sur ce qui se passe entre notre pays et l'Egypte depuis l'attaque perpétrée contre l'équipe nationale algérienne au Caire, à la veille du match du 14 novembre. M. Temmar a indirectement répondu au président égyptien, qui a menacé de représailles quiconque porterait atteinte à la dignité de l'Egypte et des Egyptiens, en liant la fraternité et la civilisation au respect. « Pour nous qui sortons d'une Révolution extrêmement importante, on ne peut pas faire de différence entre le respect, le développement et la fraternité », a affirmé le représentant du gouvernement algérien. La « fraternité » que claironnaient les Egyptiens depuis des décennies est donc indissociable du respect mutuel. Autant que le développement et la civilisation ne peuvent être dissociés de cette notion sur laquelle se construisent les relations entre Etats et individus. Car les Egyptiens, qui se réclament d'une civilisation millénaire, ont fait preuve d'une bassesse sans précédent en traitant les Algériens de tous les noms à travers une campagne médiatique orchestrée par Le Caire. En effet, « barbares », « sauvages », « sanguinaires », « terroristes » sont des mots qualifiant les Algériens et qui reviennent dans la bouche de la totalité des intervenants dans des émissions de télévision égyptiennes, y compris des ministres. Malgré cela, M. Temmar a tenu à « rassurer nos frères égyptiens qu'ils sont tout à fait les bienvenus » chez nous, en répondant à une question d'un confrère relative aux investisseurs égyptiens présents dans notre pays. M. Temmar dira qu'il y a « un investissement égyptien considérable chez nous ». Mais tout le monde doit comprendre que « l'Algérie a une dignité à préserver et que l'Algérie doit être respectée sur tous les plans ». Le ministre a précisé toutefois que « si les investisseurs égyptiens devaient partir, cela n'aurait aucune incidence sur l'économie nationale ».