Situé à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Constantine, le site archéologique de Tiddis suscite ces dernières années un engouement certain autant de la part de visiteurs locaux que ceux étrangers. « C'est durant le printemps que le site connaît une affluence importante, où l'on a enregistré jusqu'à 600 touristes par jour, grâce aux excursions pédagogiques organisées par les établissements scolaires, alors que le festival de Tiddis, tenu chaque année, arrive à drainer près de deux milliers de participants en deux jours », affirme Mehira Mechati, président de l'association Tiddis pour la culture et le tourisme, activant au niveau de la commune de Béni H'midène. « En une année on a pu recenser près de 20 000 visiteurs si l'on tient compte des délégations et touristes étrangers qui viennent fouler le sol du site archéologique pour la curiosité culturelle et scientifique », poursuit-il. L'on cite ainsi parmi les visiteurs, des touristes de nationalités italienne, belge, canadienne, japonaise et chinoise. La visite qui a suscité le plus d'intérêt demeure celle de son Excellence l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique, David D. Pearce, qui s'est rendu sur place le 10 novembre dernier, et qui, tout en affichant une attention particulière pour les inscriptions latines gravées sur les stèles, s'est dit émerveillé par la beauté du site. Malgré toute son importance, qui n'est plus à démontrer, pour le développement du tourisme et de la culture dans la wilaya, et en dépit de toutes les bonnes volontés affichées pour redonner au site de Tiddis la valeur qu'il mérite, ce dernier attend toujours la concrétisation du projet de sa réhabilitation, annoncé il y a trois ans par la wilaya, mais qui dort toujours dans les tiroirs de la direction de la culture.