Invité de l'émission Tahaoulète de la radio Chaîne I, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, s'est étalé pendant près d'une heure sur la retentissante qualification au Mondial 2010 de la sélection nationale de football, mais surtout sur sa portée à l'échelle nationale, tout en abordant d'autres sujets ayant trait au sport et à la jeunesse. D'emblée, le patron du MJS a tenu à préciser que « le succès de l'EN est le fruit d'un travail collectif de tous les secteurs, avec le soutien indéfectible du président de la République, sans oublier le mouvement sportif et les autorités publiques ». M. Djiar n'a pas manqué de relever que cette qualification est un signe du renouveau du football national, après la grave crise qu'a connu le sport roi en Algérie depuis l'été 2007 avec la défaite face à la Guinée et l'élimination de la CAN 2008. « Tout le monde connaît les conditions de ce match, même si je n'oserais pas dire que les joueurs avaient refusé de jouer. On avait décidé de limoger Cavalli et après de multiples consultations avec les personnalités du football, à l'image de Khallef, Makhloufi, Madjer et Belloumi, le consensus s'est fait sur la personne de Rabah Saâdane comme la personne parfaite pour reprendre en main la sélection », a révélé le ministre, en relatant les crises successives qui ont secoué notre football, tout en précisant qu'il y a certes un nouveau souffle avec cette qualification, sans pour autant être sortie de ladite crise avec cette lueur d'espoir après la décision de lancer la nouvelle politique du sport et « cette priorité pour le sport et la jeunesse, entreprise par le gouvernement ». M. Djiar, qui évitera de donner les détails de cette politique, explique : « Les rapports et les stratégies mentionnés sont actuellement à l'étude au niveau du gouvernement et seront soumis incessamment au conseil des ministres. » Le patron du MJS a mis en exergue la portée de ce renouveau du sport et du football en particulier sur tous les autres secteurs, même s'il met en avant l'absence de stratégie à long terme au sein du mouvement national sportif, consécutif surtout à l'abandon de la formation et du sport scolaire. Deux volets importants, selon le ministre, « qui ont la part du lion dans la nouvelle politique nationale pour le sport, avec plein de projets des pouvoirs publics pour combler ce vide de stratégie, dont l'intérêt de l'installation de la direction générale des sports au sein du MJS pour justement canaliser les forces vives et l'application stricte de la politique nationale du sport, même si j'avoue que le football reste le sport roi et qu'il demeure la locomotive pour les autres sport ». Avant de conclure, le premier responsable du secteur a annoncé que tout est mis en œuvre pour préparer les deux prochaines échéances qui attendent l'EN, à savoir la CAN en Angola et le Mondial, tout en précisant qu'il faut dès maintenant songer au long terme, à titre « de gestion prospective, en prévision des Mondiaux 2014 et 2018, mais aussi des JO de 2012 » explique M. Djiar, qui ne manquera pas au passage d'annoncer l'élaboration de plusieurs projets, notamment dans le domaine des infrastructures, avec pas moins de 7 grands complexes sportifs à travers le territoire national, actuellement en cours de réalisation pour certain et à l'étude pour les autres.