Les licenciés du département des sciences électroniques de l'USTHB, auxquels l'accès à un mastère a été refusé, attendent toujours le règlement définitif de leur situation. Au mois d'octobre dernier, le rectorat affichait la liste des étudiants admis à un mastère dans l'une des spécialisations électroniques de l'Usthb. Au départ, aucun critère particulier n'était exigé pour être sélectionné. Pourtant, près de 300 inscrits étaient mis sur la touche. Ils protestent une première fois en bloquant l'institut d'électronique et le rectorat réintègre une centaine d'entre eux. Pour les autres, et pour cause « de manque de places pédagogiques », la seule solution proposée est une inscription dans une autre université : Boumerdès, Laghouat, Tizi Ouzou, Médéa et Béjaïa. Les jeunes gens optent dès lors pour les bancs de Boumerdès, pour des raisons géographiques évidentes. Munis de lettres de recommandation nominatives dûment signées par le recteur de l'Usthb, ils sont pourtant refoulés. « Nous ne sommes pas le bouche-trou de Bab Ezzouar. Les sections à Boumerdès sont plus chargées que celles de l'Usthb », rétorquent les responsables de l'université aux représentants délégués des licenciés. Devant le refus de l'Usthb de les réintégrer, ou ne serait-ce que d'écouter leurs doléances, l'institut est bloqué une nouvelle fois, durant plusieurs semaines, cette fois-ci. En riposte, le rectorat dépêche une vingtaine d'agents de sécurité dans chaque bloc, afin d'empêcher les contestataires de s'y barricader. « Nous avons cédé, car ils nous ont fait du chantage. Nous vous recevons si vous libérez les lieux », raconte Hamza.Mais la situation n'est toujours pas réglée pour autant. Les universitaires changent alors de méthode et tentent de s'en référer au ministère de l'Enseignement supérieur. « Ils ont convoqué le vice-recteur et lui ont signifié qu'il leur est imparti de remédier aux erreurs qu'ils ont commises », affirme l'étudiant. Toutefois, la seule alternative envisageable pour le rectorat reste toujours la poursuite d'un mastère dans une autre université. « Nous avons été obligés d'accepter, au risque de ne pas étudier du tout. Nous allons être dispatchés entre Blida, Médéa et Tizi Ouzou. Cela va être compliqué, mais nous n'avons pas le choix », explique-t-il. Cependant, un problème de taille demeure. Les détenteurs d'un baccalauréat 2003 ne sont pas admis, et cela même dans une autre structure pédagogique. Ils sont plus d'une quinzaine qui escomptent toujours « un geste » des responsables. « Ils nous ont dit qu'ils avaient fait de leur mieux, mais que l'année d'obtention de notre bac nous interdit d'aller en mastère », déplorent-ils. Ils sont alors condamnés à se contenter d'une « simple licence, qui n'ouvre aucune porte et qui, aujourd'hui, n'a aucune réelle valeur ». Ils attendent donc le bon vouloir des différents responsables universitaires et continuent de « faire pression sur eux par le biais du ministère de tutelle ». « Les cadres de l'institution ont demandé à garder contact avec nous, et ils nous reçoivent hebdomadairement », assurent-ils, tout en espérant que ces démarches ne soient pas vaines.