L'unité de gestion du programme d'appui à la mise en œuvre de l'Accord d'association (P3A1), rattachée au ministère du Commerce, a organisé, hier à l'hôtel Sheraton Club des Pins d'Alger, un atelier thématique sur les Accords pour l'évaluation de la conformité et l'acceptation des produits industriels (ACCAs), qui a pour objectif de sensibiliser les administrations concernées et les opérateurs économiques par l'exportation des produits industriels vers l'Union européenne des bénéfices et implications de la signature des ACCAs pour la circulation des produits entre l'Algérie et l'UE. Un projet de jumelage du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI) a été présenté. D'un montant d'un million d'euros, il vise au renforcement de l'infrastructure de qualité en Algérie afin d'améliorer la compétitivité des produits algériens dans les marchés internationaux et faciliter leur accès au marché de l'UE. Lancée en juillet dernier, la fiche de jumelage est terminée. Elle est à l'étude à Bruxelles. Les appels à propositions seront lancés en décembre prochain ou au début de l'année 2010. Il faut généralement deux mois pour que les Etats membres répondent. Le MIPI, assisté par le P3A1, se chargera ensuite de choisir l'administration avec qui il veut travailler. Après une phase de négociation, un plan de travail sera retenu, c'est-à-dire aller dans le détail de ce qu'on va faire dans le jumelage. Si le calendrier est respecté, le premier contrat de jumelage sera signé fin juillet 2010 et en septembre, il sera procédé à l'installation de son équipe. Noura Laroussi Ben Lazreg, directrice générale des industries manufacturières au ministère de l'Industrie, de l'Energie et des PME de Tunisie, a évoqué l'expérience de son pays et expliqué la différence entre le jumelage et une assistance technique classique. Les jumelages doivent inclure des éléments de rapprochement avec l'acquis communautaire ; ils s'appuient sur le concept de résultats obligatoires qui consistent, pour le bénéficiaire et le partenaire, à s'engager sur un résultat mesurable et précis défini en commun. Les secteurs prioritaires identifiés par l'Algérie sont l'électrique (DBT), les jouets, les équipements sous pression (RPS), les produits de construction et l'efficacité énergétique en réfrigération.