Prévus pour le 7 décembre dernier, les résultats de la commission d'évaluation de la mise en œuvre de l'Accord d'association avec l'Union européenne ne seront pas connus avant les premières semaines de l'année 2010. L'ajournement de la publication des résultats de cette étude d'impact est inexpliqué. Aïssa Zelmati, directeur national du programme d'appui à la mise en œuvre de l'Accord d'association, a expliqué que les instances en charge de cette question ne disposent pas encore des éléments nécessaires à cette évaluation, notamment dans ses aspects touchant au terrorisme et à l'énergie. Ce même responsable a fait savoir, néanmoins, que l'étude en question concernera les aspects économiques de l'Accord d'association, à savoir le commerce extérieur et les investissements. Des experts européens « indépendants » ont séjourné récemment à Alger pour faire l'évaluation de l'Accord d'association, mis en marche depuis septembre 2005. L'enquête en question a pour objectif d'élucider son impact sur l'économie de l'Algérie, très affectée, faut-il le reconnaître, par une convention bâclée et signée de façon hâtive par la partie algérienne. « Il existe des aspects sur lesquels nous pouvons conclure une évaluation. L'étude d'impact faite par les experts, à la demande de l'Algérie, concerne justement le commerce extérieur », a expliqué M. Zelmati. Ce dernier a déclaré, hier, lors d'un point de presse à Alger, qu'une autre étude de faisabilité pour l'ouverture, en 2010, du marché des services est en cours de confection. Pour le programme d'appui à la mise en œuvre de l'Accord d'association, l'unité de gestion a arrêté 5 projets de jumelage pour 2010 dans les domaines d'accords pour l'évaluation de la conformité, la modernisation de l'administration fiscale, la concurrence, l'artisanat et la maîtrise de la qualité de l'eau. Le Programme d'appui à la mise en œuvre de l'Accord d'association (P3A1) qui remplace le programme Meda, est financé par la Commission européenne à hauteur de 10 millions d'euros et s'étalera jusqu'en 2011. Dans sa deuxième phase (P3A2) une enveloppe de 24 millions d'euros est d'ores et déjà allouée, alors que le P3A3 dispose d'une assiette financière de 30 millions d'euros.