Le ministère de l'Industrie compte, à travers un projet de jumelage, améliorer et développer l'infrastructure nationale de la qualité afin de protéger le consommateur algérien. Les préparatifs pour une meilleure mise en œuvre de l'accord d'association avec l'Union européenne se poursuivent touchant ainsi de plus en plus de secteurs et autres institutions. Cette fois-ci, c'est au tour du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI) d'exprimer ses besoins en la matière. Un projet de jumelage a été élaboré entre le département de M. Abdelhamid Temmar et l'Unité de gestion du programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association avec l'UE (P3A1). À ce propos, l'UGP a organisé, hier, un atelier thématique portant sur les accords pour l'évaluation de la conformité et l'acceptation des produits industriels (Accas). L'atelier a pour objectif de sensibiliser les administrations concernées et les opérateurs économiques par l'exportation des produits industriels vers l'Union européenne des bénéfices et implications de la signature d'Accas pour la circulation des produits entre l'Algérie et l'UE. En termes plus clairs, le ministère compte, à travers ce projet de jumelage, améliorer et développer l'infrastructure nationale de la qualité afin de protéger le consommateur algérien. Cette démarche vise en fait à renforcer la compétitivité des produits nationaux pour un accès plus facile aux marchés européens. Cela passe impérativement, en revanche, par une mise à niveau des dispositifs législatifs et réglementaires notamment pour des aspects liés à la métrologie, l'accréditation, la certification… ainsi qu'une formation et une sensibilisation de tous les acteurs. Ce projet, d'un montant d'un million d'euros environs, a été, faut-il le rappeler, validé par l'UGP et suit son cycle habituel en vue de sa validation par les parties concernées. “La mise à niveau de toutes les réglementations techniques comprenant les normes et l'évaluation de la conformité est l'un des chapitres spécifiques de l'adaptation des politiques commerciales algériennes. Il s'agit de l'une des priorités inscrites au Programme indicatif national (PIN) 2009-2010, de la feuille de route de l'Accord d'association et du P3A1”, souligne-t-on dans une note d'information de l'UGP. L'Algérie a donc démarré le P3A dans sa phase 1. Ce dernier a pour but d'appuyer l'administration algérienne dans le travail nécessaire à la réalisation des objectifs tracés dans le cadre de l'accord d'association avec l'UE. P3A facilitera ainsi la réussite du partenariat entre l'Algérie et l'UE et renforcera davantage le processus de mise en œuvre de l'accord. Doté d'un budget de 10 millions d'euros, P3A1 est composé en fait de deux principaux instruments : jumelage institutionnel et Taiex. Le premier se veut un outil de coopération entre un service public d'un pays partenaire et l'institution équivalente dans un Etat membre de l'UE. Les jumelages ont été développés pour permettre aux pays candidats à l'adhésion de se doter d'administrations capables de transposer et d'appliquer l'acquis communautaire. De manière plus concrète, à partir d'un domaine de coopération prévu par l'accord d'association, une administration algérienne peut bénéficier de l'appui d'une institution d'un Etat membre pour améliorer ou moderniser les lois et les réglementations et son organisation. Le second instrument est en fait une assistance technique et échange d'informations. Le Taiex fournit donc aux pays voisins une assistance à court terme. Les domaines d'intervention peuvent être liés au rapprochement de la législation algérienne avec celle de l'Europe.