Comme chaque Aïd El Kébir, les pouvoirs publics appellent les citoyens à égorger leur mouton au niveau des abattoirs. Paradoxalement, les instances concernées semblent oublier que le nombre d'abattoirs et tueries est insuffisant par rapport au nombre important de moutons destinés au sacrifice du jour de l'Aïd. Dans la wilaya de Blida, par exemple, il n'existe qu'un seul abattoir, lequel ne répond même pas aux normes d'hygiène, mais qui continue malheureusement à être opérationnel au vu et au su de tous. Les vétérinaires tirent la sonnette d'alarme et craignent le pire face au silence inquiétant des pouvoirs publics. Il serait alors plus sain d'égorger son mouton chez soi que de l' emmener à l'abattoir où l'humidité et la saleté font craindre le pire pour la santé des citoyens. Par ailleurs, alors qu'officiellement 26 points de vente de moutons sont recensés dans la wilaya de Blida, le nombre de points de vente non officiels dépasse largement ce chiffre. La wilaya de Blida, faut-il en outre le souligner, est située dans un axe stratégique reliant le Nord au Sud et l'Est à l'Ouest, d'où le risque de propagation de maladies comme la Blue tongue, laquelle peut « endommager » tout un cheptel. Heureusement qu'elle n'est pas transmissible à l'homme.