Le rituel de l'abattage du mouton de l'Aïd El Kebir est un moment très appréhendé par certaines personnes qui ne maîtrisent pas la technique. Pour cela, les services concernés, les bouchers notamment, ceux des abattoirs sont très sollicités. D'ailleurs, les responsables des abattoirs mettent, en pareille circonstance, leurs locaux au service des citoyens. Moyennant une somme comprise entre 1000 et 1500 DA, tarif de l'acte, les sacrificateurs se sont dirigés en force vers cet endroit que les responsables ont nettoyé et apprêté pour recevoir le plus grand nombre des particuliers. Le staff des vétérinaires était lui aussi sur le qui-vive pour veiller sur la santé de la viande à consommer mais surtout des abats, notamment le foie et les poumons où se loge le kyste hydatique. Cette année, la tâche a été plus aisée car les vétérinaires n'ont pas observé, comme à l'accoutumée, leur débrayage à l'approche de l'Aïd. Ahmed, un quinquagénaire, a préféré s'en remettre à des professionnels. «J'ai ramené mon mouton ici aux abattoirs de Ruisseau pour sacrifier mon mouton et le dépecer sur place. C'est plus propre et cela m'évite de faire des allers et venues depuis mon appartement jusqu'à l'endroit où on avait l'habitude d'égorger les moutons», dira-t-il. Son voisin, lui, a préféré venir aux abattoirs «pour être sûr de la bonne santé du mouton. C'est mon premier sacrifice et je ne m'y connais pas tellement en abattage de moutons. D'ailleurs, c'est tellement propre, vite et bien fait. Nous devrions songer à mettre en place, à l'approche de l'Aïd El Adha, des abattoirs ambulants». Après le sacrifice, il y a aussi ceux qui sollicitent les services des professionnels pour découper le mouton. Là, c'est une autre opération aussi coûteuse. Le tarif de la découpe qui varie, selon le poids de la carcasse, est compris entre 800 et 1000 DA. Au grand bonheur des bouchers.