Reconnu coupable de l'assassinat d'un adolescent, un accusé, A.H., âgé de 33 ans, a été condamné, jeudi, à une peine de 20 ans de réclusion par le tribunal criminel assortie d'une amende de 50 millions de centimes. L'arrêt de renvoi fait état d'un guet-apens dressé à la victime, A.M.J., qui était âgée d'à peine 17 ans, par le mis en cause et trois de ses acolytes, l'après-midi du 26 juillet 2004, dans le quartier de Boulanger, à quelques pas du siège de la sûreté de wilaya. Selon les débats ayant caractérisé l'audience, il s'agit de représailles dont l'instigateur n'était autre que l'accusé. Ce dernier a porté cinq coups de couteau à l'adolescent, dont un fatal au niveau du thorax. Il a succombé à une forte hémorragie sur les lieux de l'agression. A la barre, le prévenu s'est confondu dans des déclarations contradictoires en tentant de convaincre les jurés sur sa présumée innocence : « J'étais à Bousfer plage le jour du meurtre. Mon frère m'a informé par téléphone ». Le magistrat l'interrogea alors : « Pourquoi avoir pris la fuite si vous n'aviez rien à vous reprocher ? On vous a finalement arrêté deux mois après. » Appelée à la barre en qualité de témoin, la mère de la victime a affirmé que « l'accusé avait une dent contre son fils ». Les témoignages de cinq autres justiciables, dont l'épouse du mis en cause, n'ont rien apporté de concret qui puisse éclairer davantage les membres du tribunal. Le représentant du ministère public a mis en évidence la gravité des faits avant de requérir une peine de 20 années de réclusion criminelle. L'avocat de la défense a plaidé non coupable en demandant le bénéfice de l'acquittement en faveur de son mandant. Le jury a cependant accordé les circonstances atténuantes à l'accusé. Ce dernier a manifesté ostentatoirement sa colère à l'annonce du verdict. Il ne s'est calmé que lorsque le président du tribunal lui a fait remarquer qu'il risquait d'être poursuivi pour outrage.