C'est dans un palais de justice retapé complètement à neuf que s'est déroulée, mercredi dernier, à Médéa, une journée d'étude regroupant le corps de la magistrature et plusieurs responsables du secteur public. Après de brèves interventions du président et du procureur général de la cour, qui ont mis en relief l'importance des nouveaux textes de loi, cinq conférenciers se sont succédé pour présenter à l'assistance l'amendement de l'article 5 bis de la loi 09-01 relatif aux condamnations à des peines qui seront assorties prochainement, dans des conditions particulières, de peines de travail d'intérêt général. Dans l'esprit du législateur, ces nouveaux dispositifs, qui s'inscrivent dans le cadre de la réforme judiciaire, répondent aux exigences actuelles de la société, en ce qui concerne l'insertion sociale et le respect des droits des condamnés qui ont fauté dans leur vie par un incident de parcours circonstanciel. Les prévenus, qui seront jugés ultérieurement et qui pourront bénéficier de ces mesures, doivent être âgés de plus de 18 ans et non récidivistes. Aussi, le condamné, touché par cette mesure et avec son accord, est mis à la disposition d'une entreprise publique qui veillera au suivi et à l'exécution de son jugement converti en heures de travail dans l'intérêt général. De l'avis de plusieurs juristes présents lors de cette rencontre, ces dispositifs induisent l'humanisation des procédures judiciaires dans notre pays pour donner une chance à une catégorie de justiciables, afin de se rattraper et de se réinsérer dans la société. Il est à noter, par ailleurs, que le Palais de justice de la cour de Médéa a été doté récemment d'une infirmerie bien équipée, avec la présence permanente d'un médecin généraliste pour faire face aux malaises et aux chocs émotionnels des justiciables.