Des poursuites judiciaires ont été lancées par l'Agence nationale de soutien et d'emploi de jeunes (ANSEJ) d'Oran à l'encontre de 73 bénéficiaires en 2013 pour différents abus, comme le non-remboursement des crédits et détournement des fonds. Selon le responsable de l'ANSEJ d'Oran, plus de 200 affaires sont depuis 2003 pendantes devant les tribunaux. Durant la même période, près de 5 100 mises en demeure ont été adressées par l'ANSEJ aux bénéficiaires pour retard de remboursement. Il a été révélé que 70% des bénéficiaires des crédits dans le cadre de l'ANSEJ remboursent seulement leurs crédits. En d'autres termes, 30% n'ont pas remboursé leur crédit ou refusent de le faire. Par ailleurs, dans le cadre du suivi des projets sur le terrain, une commission, composée des représentants de l'ANSEJ, ceux des banques, des membres du fonds de garantie et des juristes, a été installée depuis 2012 pour vérifier si les projets financés ont été concrétisés sur le terrain. C'est ainsi que des poursuites judiciaires ont été lancées à l'encontre de certains porteurs de projets dont certains ont bénéficié de complicité de quelques fournisseurs dans l'obtention de crédits pour des projets qui n'existent pas sur le terrain. Concernant le bilan de l'année 2013, près de 2 350 dossiers ont été validés, dont 1 520 projets ont été transférés aux banques. Ces projets vont engendrer près de 4 000 postes d'emplois. Le constat élaboré sur la base des statistiques a fait ressortir une nette orientation des jeunes vers les services, le transport et l'industrie, d'où la nécessité d'instaurer de nouveaux mécanismes pour orienter ces jeunes vers d'autres métiers.